(Place aux plaidoiries et aux réquisitions du ministère public à la prochaine audience)
Les mis en cause dans l’affaire 39 hectares à Abomey-Calavi retournent en prison. Le procès a été reporté au mardi 27 juillet prochain. L’audience de l’après-midi de ce mardi 13 juillet 2021 à la Criet s’est beaucoup plus focalisée sur les acquéreurs de parcelle se retrouvant dans la Commune dans le domaine des 39 hectares incriminés. Parmi ceux-ci, il faut noter plusieurs conseillers communaux qui ont pu s’octroyer des parcelles. C’est le cas de Sébastien Dohou qui a acheté quatre parcelles à 20 millions dont il ne restait que 5 millions à solder avant que l’affaire n’éclate. Le conseiller communal assure que les parcelles lui ont été cédées par l’ancien Chef d’arrondissement d’Abomey-Calavi centre, Bernard Hounsou. Sébastien Dohou a expliqué à la Cour qu’il s’est intéressé à ses parcelles parce qu’ayant eu connaissance de la décision de justice qui ordonnait donc le dédommagement des dame Kpohinto et ce disant donc que les parcelles sont sécurisées. Daniel Latokpodé, chargé de mission de l’ancien maire d’Abomey-Calavi Georges Bada, dit n’avoir rien acheté comme parcelle dans cette affaire mais plutôt sa femme qui s’est octroyée trois parcelles. Des questions lui ont été posées afin de savoir les sources de revenu de son épouse. Ce qu’il a essayé de justifier. Apollinaire Hounguè, actuel Chef d’arrondissement d’Akassato a acheté pour sa part, trois parcelles à 10 millions. Ils sont donc un nombre important de conseillers à avoir acquis des domaines dans les 39 hectares mais dans le lot, il y en qui se sont abstenus. C’est le cas de l’ancien maire Georges Bada, Patrice Hounyèva, le président de la Commission des affaires domaniales de la mairie ou encore le directeur des affaires domaniales, Jules Ferdinand Dossou-Yovo. Il a été reproché à ces différents cadres de la mairie, leur implication dans l’exécution de cette procédure de dédommagement malgré l’ordonnance du Tribunal d’Abomey-Calavi qui précisait une suspension de la procédure. Mais Jules Dossou-Yovo a fait comprendre qu’il n’a fait qu’exécuter une décision du Conseil communal. La séance entre temps suspendue autour de 18h a repris quelques minutes plus tard. Le juge en charge du dossier a souhaité écouter tous les prévenus afin de laisser place aux plaidoiries et aux réquisitions à la prochaine audience.