Observateur de la vie politique, Médard Yansunu apprécie à leur juste valeur les réformes entreprises par le président Patrice Talon depuis avril 2016 pour développer le Bénin. A l’en croire, l’objectif n°1 du chef de l’Etat dont la gouvernance est caractérisée par la transparence et le progrès est la modernisation des infrastructures. Lire ci-dessous, son entretien.
Le Matinal : Quel regard portez-vous sur la gouvernance du président Patrice Talon ?
Médard Yansunu : Transparence et progrès.
Est-ce qu’on peut parler aujourd’hui de consensus national sans évoquer ce que d’autres désignent par la réconciliation ?
Faisons un peu attention. Il y a eu des évènements malheureux qui se sont produits lors des échéances électorales. On ne peut pas en déduire que c’est la faute du président. Ces moments difficiles sont passés et il est temps de mettre un couvert sur tout cela pour pouvoir passer à autre chose.
Vous parlez de la réconciliation ou du développement du pays ?
Ce qu’il faut déjà souligner, c’est la chance que nous avons un président qui a de l’ambition pour son pays. Son objectif n°1 est de combler le déficit infrastructurel, la modernisation du pays et surtout la lutte contre la corruption. Vous constatez avec moi qu’il y parvient pour le bonheur de chacun et de tous. Mais pour revenir à votre question, la réconciliation d’accord. Mais, certains soulèvent la problématique des lois électorales, dont la fameuse question de parrainage. Je la trouve assez pertinente. C’est peut-être cela qui cloche. Mais nous n’en sommes pas encore-là. Pour le moment, soutenons le Pag. C’est cela qui compte.
Vous tenez à la question de la réconciliation. Mais qui doit réconcilier qui ?
Celui qui serait à même de le faire. C’est-à-dire celui qui peut parvenir à réconcilier l’opposition et la mouvance. La personne idéale à mon avis, c’est Candide Azannaï. Je trouve qu’il n’est trempé dans aucune sale affaire et il a les coudées franches pour mener cette mission impérative. C’est l’homme providentiel dont le Bénin a besoin. On l’a détecté et la mission qui lui sera confiée sera de trouver la solution véritable pour parvenir à un consensus national.
Pourquoi pas le Médiateur de la République ?
Personne ne sera de trop. C’est une personnalité aussi avertie. Il peut également jouer le rôle. Mais nous parlons d’un problème politique, donc il faut une solution politique. Le Médiateur de la République peut faire partie du comité de réconciliation, s’il doit y en avoir.
Vous dites que personne ne sera de trop. Et si on vous propose d’assister le Médiateur de la République ?
Rires…Moi je suis encore trop petit pour prétendre à une telle mission. Laissez cette question et on évolue.
On se dirige vers le renouvellement de la classe politique. Très peu d’anciens responsables de partis ou leaders politiques sont encore aux commandes. Vous en dites quoi ?
Je l’avais déjà suggéré. Tant mieux !!! Que le Bénin avance.
Sans doute à l’exception du Prd de Me Adrien Houngbédji, les partis traditionnels disparaissent l’un après l’autre au profit de grands ensembles.
Me Adrien Houngbédji demeure utile pour le chef de l’Etat. Son parcours politique parle tout seul. Trois fois président de l’Assemblée nationale, trois fois donc au Perchoir et ancien premier ministre. Qui dit mieux ? Il est un homme de paix, résolument engagé pour cette cause. Parfois trahi par les siens, il demeure un grand homme politique.
L’Assemblée nationale ne compte plus dans ses rangs un grand nombre de vieux politiciens. Est-ce qu’il est nécessaire de continuer dans ce sens.
C’est vrai, on les compte du bout des doigts contrairement à une époque encore récente. Il faut passer la main à la jeunesse. On peut dire que nous sommes sur une bonne voie. Le député Walis Zoumarousemble t-il est l’un des plus anciens députés encore en service. S’il l’est toujours, c’est parce qu’il mérite la confiance des électeurs, en raison des bonnes œuvres qu’il entreprend. Il aide les gens dans la Donga. C’est remarquable. Son parti lui a renouvelé sa confiance en le positionnant candidat.
Georges Bada et bien d’autres responsables administratifs devant la Criet.
Je n’ai pas suivi tout cela, parce que préoccupé par mes activités champêtres.
Mais n’est-il pas mieux de laisser la justice faire son travail ?
Votre mot de fin
Que le Pag et le Bénin avancent.
Propos recueillis par FN