Le gouvernement veut réduire les effets pervers de la transhumance et améliorer la contribution du sous-secteur de l’élevage à la croissance économique. Dans ce cadre, il a initié avec l’appui de la Banque ouest africaine de développement (Boad), le Projet de sédentarisation des troupeaux de ruminants au Bénin (Proser). Le lancement dudit projet a été effectué le jeudi 23 décembre 2021 à Gogounou par le directeur adjoint de cabinet du ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Abdoulaye Toko.
La sédentarisation des troupeaux de ruminants préoccupe le gouvernement béninois. Après avoir initié avec le soutien de la Boad le Projet de sédentarisation des troupeaux de ruminants au Bénin (Proser), le Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche a procédé au lancement dudit projet hier à Gogounou. D’une durée de 5 ans, le Proser est d’un coût global de 35 milliards de FCfa. Il contribuera à amorcer une transformation profonde du système d’élevage des ruminants notamment : la sécurisation des espaces pastoraux, l’amélioration de la productivité et la production du bétail à travers la lutte contre la pauvreté et la création de la richesse additionnelle et la réduction des conflits liés à la transhumance. A la cérémonie de lancement de ce projet, le directeur adjoint de cabinet, Abdoulaye Toko, représentant le ministre Gaston Dossouhoui, a rappelé quelques actions qui seront menées sur le terrain. Il s’agit entre autres, de la libération et de la sécurisation de 57 000 ha au profit des exploitations d’élevage, de la construction sur 1000 ha à Dougolaye à Gogounou d’un campement pastoral pilote pour installer 98 ménages d’éleveurs sédentaires, du renforcement des aires de pâturage attenant à 126 campements, de la promotion de la production fourragère et de la valorisation des sous-produits agricoles et agro-industriels, puis de l’amélioration de la santé des races locales à travers les campagnes de vaccination contre la fièvre aphteuse et la dermatose nodulaire. Pour le Haut commissaire à la sédentarisation des éleveurs à la Présidence de la République, Adamou Mama Sambo, le Proser constitue une grande dynamique impulsée par le gouvernement. « Je m’en réjouis avec les éleveurs. Il faut reconnaître que les premières victimes des conséquences de la transhumance, ce sont les éleveurs eux-mêmes. Le système pastoral de notre agriculture doit évoluer. Heureusement, la volonté publique est là. Si on ne fait rien, on va droit dans le mur. Le changement doit s’opérer. Les acteurs le savent », a-t-il confié, tout en remerciant le chef de l’Etat. Tout comme lui, la coordonatrice du Proser, Roukayath Chabi Toko, le préfet de l’Alibori, Bello By-Samah, le député Sabaï Katé, le président de l’Association nationale des éleveurs des ruminants (Anoper) et le maire de Gogounou se sont également réjouis avec l’ensemble des populations de la mise en œuvre du projet. « Le gouvernement a voulu du Proser en vue d’un changement de paradigme à travers une profonde transformation des systèmes d’élevage pour une meilleure gestion des ressources pastorales. Le projet contribuera à l’amélioration de la productivité du bétail, à la réduction des conflits liés à la transhumance, à la sécurisation des espaces pastoraux, à la création d’emplois et à la lutte contre la pauvreté », a fait savoir la coordonnatrice, au début de la cérémonie.
Serge Adanlao