Le Bureau exécutif national (Ben) de l’Association béninoise des communes frontalières (Abcf) poursuit sa tournée de prise de contact dans les Communes frontalières membres de l’Association dans le cadre d’une mission de travail entièrement financée par l’Abegief. Du 28 juin au 1er juillet 2022, la délégation, sous la conduite du président de l’Abcf, Simon Dinan, était dans les communes de Lokossa, Athiémé et de Grand-Popo.
S’enquérir des difficultés des collectivités territoriales dans la gestion sécuritaire et recueillir leurs doléances pour l’élaboration d’un programme d’actions adapté aux réalités du terrain. C’est l’objectif visé par cette tournée du Bureau exécutif national de l’Association béninoise des communes frontalières (Abcf) dans les Communes de Lokossa, Athiémé et de Grand-Popo du 28 juin au 1er juillet 2022. À Lokossa, les échanges ont porté sur l’historique de l’Abcf, sa mission et ses objectifs. Son président, Simon Dinan, s’est prêté à cet exercice pour mieux entretenir les élus communaux et cadres de l’administration locale sur le rôle de l’Abcf. La coopération transfrontalière avec le voisin du Togo a été passée au scanner et l’attention a été focalisée sur l’évolution de la mise en place de la plateforme de coopération transfrontalière entre le Bénin et ses membres sans occulter son animation. Pour mieux renseigner l’assistance sur les domaines d’intervention de l’Abegief bras technique de l’Abcf, Dr. Oniboukoun Chef service des relations avec les collectivités territoriales au sein de l’Abegief, dans son intervention a rappelé les trois axes prioritaires d’intervention de l’agence.
Les problèmes évoqués
A la suite de son exposé, les problèmes liés au banditisme, vol d’engins ont été évoqués. Il faut dire que de Lokossa en passant par Athiémé, et Grand-Popo, les difficultés sont identiques à la différence du problème lié au rançonnement dû aux conducteurs indélicats et surtout la séparation et le rapprochement des unités de police terrestres du centre-ville pour faciliter leur intervention en cas de besoin noté dans Athiémé. L’autorité communale a plaidé pour que désormais cette unité soit logée dans l’un des locaux inhabités qui longent la mairie.
Des approches de solutions aux problèmes évoqués
A ces problèmes, la délégation a souhaité la construction et l’équipement d’un poste avancé de police à Lokossa de même qu’une école primaire publique pour permettre aux enfants béninois d’être scolarisés sur leur territoire, surtout du côté de Avinouhoué ; la dotation en barque motorisée du fait du flux sur le fleuve, l’aménagement des pistes rurales, la construction des infrastructures marchandes, la formation et l’appui des groupements de femmes transformatrices de bananes plantain en produits dérivés sans toutefois occulter la mise à disposition des Communes frontalières d’un plan stratégique ou guide d’aménagement de territoires et les accompagner dans la recherche du financement pour une gestion plus rationnelle des espaces frontaliers. A Athiémé, des orientations ont été données pour trouver des solutions aux problèmes liés à la lourdeur administrative avant d’opérer de visites guidées sur le pont, le commissariat fluvial d’Athiémé, le collège d’enseignement général d’Agoué. A cela s’ajoutent la nécessité et l’urgence de mettre sur pied une plateforme pour briser les écueils constatés au niveau des frontières. L’Abcf, outil de gestion de proximité des espaces frontaliers, devra désormais s’engager pour jouer pleinement le rôle qui est le sien.
Léonce Adjévi