Le rapport de l’Enquête de surveillance de deuxième génération (Esdg) du Vih/Sida auprès des pêcheurs le long du Corridor Abidjan-Lagos a été soumis à l’appréciation des conseillers techniques venus des cinq pays du Corridor Abidjan-Lagos du jeudi 6 au vendredi 7 octobre 2022 à Cotonou. Cet atelier de restitution a été présidé par le Secrétaire exécutif de l’Organisation du Corridor Abidjan-Lagos (Ocal), Idrissa Koné et le représentant du ministre de la Santé, Imorou Bah Chabi Ali.
Deux jours durant, ces conseillers techniques du Bénin, de la Côte d’ivoire, du Nigéria, du Ghana et du Togo ont apprécié et validé le rapport de l’Enquête de surveillance de deuxième génération (Esdg) du Vih/Sida auprès des pêcheurs le long du Corridor Abidjan-Lagos réalisée par des consultants de l’Ocal. Cette enquête de surveillance de deuxième génération du Vih/Sida est une étude qui permet de rendre disponibles les informations stratégiques afin de permettre aux décideurs et aux acteurs de disposer des données de base pour une prise de décision. Ladite étude est la première sur les pêcheurs. Elle a été initiée par l’Organisation du Corridor Abidjan-Lagos (Ocal) pour apprécier les comportements à risque et la prévalence du Vih/Sida chez les pêcheurs afin d’adapter au besoin les stratégies de lutte pour une meilleure réponse régionale aux Ist et au Vih/Sida. Elle a couvert la zone côtière de l’ensemble des cinq pays du corridor Abidjan-Lagos. Selon Idrissa Koné, c’est l’absence de projet sur l’ampleur du Vih/Sida sur les pêcheurs qui a amené l’Ocal à initier cette enquête. « L’Ocal a observé dans les cinq pays membres de l’organisation qu’aucun projet ne cible spécifiquement des pêcheurs. On note une absence de données permettant d’apprécier l’ampleur de l’épidémie du Sida au sein de cette population hautement vulnérable. Ce manque de données basées sur des évidences, justifie sans doute la faiblesse de l’engagement politique et programmatique au profit des pêcheurs. C’est pourquoi, l’Ocal a jugé nécessaire et urgent d’attirer l’attention des gouvernements des 5 pays membres, de mobiliser des ressources auprès de ces pays pour réaliser la présente étude », a déclaré le Secrétaire exécutif de l’Organisation du Corridor Abidjan-Lagos. « En 2021, les populations clés et leurs partenaires sexuels représentaient 70% de toutes les nouvelles infections au Vih. C’est dire donc l’importance de renforcer la lutte contre le Vih au sein de ces populations. C’est pourquoi nous saluons cette heureuse initiative prise par l’Ocal et qui vise à mener cette enquête de deuxième génération sur les communautés de pêche», a fait savoir Imorou Bah Chabi Ali. Il faut souligner que cette étude a porté sur 4426 pêcheurs dont 559 en Côte d’ivoire, 2172 au Ghana, 594 au Togo, 590 au Bénin et 511 au Nigéria.
Patrice Zoundé (Stag)