L’Agence nationale d’identification des personnes (Anip), remplit sereinement sa part de contrat dans le cadre des élections législatives du 08 janvier 2023. Imbu de la transparence devant caractériser l’outil électoral que constitue la Liste électorale informatisée (Léi), l’organe présidé par Cyrille Gougbédji vient de donner une suite favorable à la requête de la société civile qui a sollicité un audit de la Liste en confection.
La Liste électorale informatisée (Léi) sera auditée par les Organisations de la société civile (Osc). De sources proches de l’Agence nationale d’identification des personnes, le principe est acquis. Faisant suite à la requête formulée par Jean-Baptiste Elias, président du Front des organisations nationales contre la corruption (Fonac), le gestionnaire mandataire de l’Anip a, par correspondance en date du 17 octobre 2022, marqué son accord pour l’audit sollicité. En effet, à l’issue des échanges initiée par l’Anip à l’endroit des Organisations de la société civile, jeudi 13 octobre 2022, le président du Fonac avait indiqué avoir réclamé un audit de la Léip. « …Nous avons évoqué un certain nombre d’éléments à savoir, accepter que les partis politiques ainsi que les organisations de la société civile puissent faire l’audit de la Léip, ce qui a été accepté, qu’on puisse faire en sorte pour que tous ceux qui ont été mis sur la liste électorale informatisée provisoire et qui ne savaient pas qu’on les a mis sur la liste parce qu’au 8 janvier 2023, ces personnes auront 18 ans. On les a mis systématiquement sur la liste électorale alors que ces personnes n’avaient peut-être pas envie d’aller voter, puisque le vote au Bénin n’est pas obligatoire et ce que nous craignons, la liste électorale étant gonflée, nos politiciens puissent en profiter pour voter en lieu et place de ces personnes qui n’auraient pas fait le déplacement le jour du vote. » avait confié Jean Baptiste Elias au terme de la rencontre. C’est donc pour s’assurer de la fiabilité de la Liste et lever les soupçons de fraudes et de tripatouillages agités çà et là que l’audit a été réclamé. Joint par la rédaction de « Le Matinal », Jean-Baptiste Elias dit avoir effectivement reçu le courrier de l’Anip qui invite son organisation à une séance dans l’après-midi du mercredi 19 octobre 2022, aux fins de définir les modalités de l’audit sollicité. Ainsi donc, et par cet accord, l’Anip confirme sa bonne volonté à rassurer les différents acteurs concernés (partis politiques, organisations de la société civile) afin de crédibiliser l’élection du 8 janvier 2023 au moyen d’une liste électorale informatisée exempte de tout reproche. Le sens d’écoute de l’Anip, la recherche permanente de consensus et le souci de perfection qui caractérisent la réalisation de cet outil sensible du dispositif électoral, sont déjà des gages d’assurance pour les acteurs politiques quant à la fiabilité de la Liste électorale informatisée. La formule adoptée par Cyrille Gougbédji qui privilégie le dialogue avec les différents acteurs afin de lever les éventuels goulots d’étranglement, dresse inéluctablement le boulevard vers des Législatives transparentes et apaisées. Cependant, la seule interrogation qui agite les esprits est de savoir si l’audit pourra être fait avant le 08 novembre 2022, date projetée pour la réception officielle de la Liste électorale informatisée (Lei) par la Commission électorale nationale autonome (Céna).
G.G.