Huit personnes dont une femme sont aux mains de l’Office central de répression de la cybercriminalité (Ocrc). Ils ont été interpellés le jeudi 03 novembre 2022 pour des faits de cybercriminalité via une agence de Western Union sise dans la Commune d’Akpro-Missérété.
Huit personnes dont une femme opérant dans la cybercriminalité à Akpro-Missérété ne sont plus libres de leurs mouvements. Ils ont été interpellés et gardé à l’Office central de répression de la cybercriminalité (Ocrc) depuis le jeudi 3 novembre 2022. Selon les informations recueillies, ils opèrent via une agence de Western Union implantée dans la Commune d’Akpro-Missérété. Du nom de Art Glory Service, l’établissement leur sert de plateforme de fournitures d’adresses aux cybercriminels et de validations frauduleuses de retrait de fonds pour les cybercriminels. En effet, cet établissement est réputé pour la fourniture d’adresses aux cybercriminels et pour des validations frauduleuses foulant aux pieds toutes les procédures en la matière. Une fois les transferts frauduleusement validés, le promoteur perçoit des pourcentages et envoie le reliquat aux cybercriminels via les transferts mobiles money et moov money. Les enquêtes ouvertes, ont permis de mettre la main sur huit personnes dont une femme. Cette structure opère en grande partie avec les cybercriminels de l’ouémé. Les mis en cause séjournent depuis le jeudi 03 novembre 2022 à l’Office central de répression de la cybercriminalité (Ocrc). Ils seront présentés dans les tout prochains jours au procureur pour répondre de leurs actes. Les enquêtes se poursuivent pour démanteler les autres membres du réseau.
Le Bénin dans une lutte implacable contre la cybercriminalité
Il faut rappeler que la cybercriminalité est sévèrement punie au Bénin. Au Bénin, entre 2016 et 2022, près d’un millier de personnes, en majorité des jeunes, ont été arrêtées pour des crimes cybernétiques. Des milliers d’objets (matériel de connexion Internet, ordinateurs, téléphones portables entre autres) servant d’outils de travail pour ces cybercriminels ont été également saisis par la Police républicaine. La justice a de son côté requis des peines allant de 2 à 5 ans assorties de millions d’amendes pour certains, et de 10 à 20 ans pour d’autres. Une lutte rendue possible par le Code du numérique, adopté au Bénin en 2016 afin de baliser l’écosystème numérique et le préparer à la modernisation.