Le ministre d’État chargé de l’Economie et des finances, Romuald Wadagni, a ouvert hier lundi 14 novembre 2022, le ballet de passage des ministres devant la commission budgétaire de l’Assemblée nationale. L’argentier national a exposé aux députés les grandes orientations du projet de loi de finances, gestion 2023 (Bge).
Le Budget général de l’Etat (Bge) pour la gestion 2023 est équilibré en emplois et en ressources pour un montant global de 3033,337 milliards de FCfa. Cela correspond à un taux d’accroissement de 19,4% par rapport à la loi de finances 2022 et une hausse de 2,3% par rapport à la loi de finances rectificative de 2022.
Ce projet de loi de finances, intervient dans un contexte de forte hausse des prix des matières premières, de reprise des tensions d’approvisionnement dues à la guerre russo-ukrainienne et aux effets post-Covid-19. A cela, s’ajoute la situation sécuritaire dans la sous-région. Un ensemble de facteurs qui ont poussé à la revue des prévisions macroéconomiques pour 2022. Initialement prévu à 7%, le taux de croissance s’afficherait à 6,0%. Le déficit budgétaire ressortirait à 5,9% contre 4,5% dans le scénario initial. Devant la commission budgétaire de l’Assemblée nationale le ministre Romuald Wadagni a fait savoir que , le gouvernement du président Patrice Talon ambitionne de renforcer les acquis du Pag 2021-2026 et de relever les chaines de valeur pour une croissance inclusive et durable. Pour le compte de la gestion 2023, la prévision de dépenses d’investissements s’élève à 959,750 milliards de FCfa, en hausse de 5,4% par rapport à la loi de finances rectificative 2022, et de 18,1% par rapport à la loi de finances initiale de 2022. En ce qui concerne le volet à impact social, plusieurs chantiers seront poursuivis. Le gouvernement a décidé de poursuivre voire accélérer en 2023, plusieurs chantiers à fort impact social sur la période 2021-2026. Il s’agit notamment, du Programme national intégré des cantines scolaires (Pnasi) dont le taux de couverture actuel est de 75% avec un million d’enfants impactés, de l’atteinte des cibles des Odd relatives à l’eau pour tous à l’horizon 2023, de l’accélération de la mise en œuvre du projet Arch, de l’extension de la mesure de gratuité des frais de contribution des filles du secondaire dans 20 Communes pilotes, de la prise en charge par l’Etat des cotisations sociales des travailleurs domestiques et de la mise en place d’une nouvelle politique de subventionnement des frais de raccordement des ménages au réseau électrique. Soulignons que la tendance haussière des dépenses sociales à travers le budget général de l’Etat, gestion 2023 vise à renforcer des dépenses à sensibilité sociale en cohérence avec la vision amorcée par le président Patrice Talon pour le quinquennat 2021-2026.
Martial Agoli-Agbo (Br Ouémé-Plateau)