Dans la fièvre des élections législatives de 2023, les deux grands blocs de la mouvance présidentielle ont été invités à se prononcer sur le rapport du Groupe de travail de l’Onu sur la détention dite arbitraire de Reckya Madougou. Au micro de Rfi le jeudi 28 décembre 2022, le Secrétaire général national du Bloc républicain (Br) Abdoulaye Bio Tchané et le président de la Commission des lois du Parlement finissant, Orden Alladatin, membre de l’Union progressiste, Le renouveau se sont cantonnés aux pistes légales.
Force doit rester à la loi. Et les partis politiques de la majorité présidentielle sont dans cette logique. Le Bloc républicain et l’Union progressiste Le renouveau se refusent de donner tout jugement sur le rapport du groupe des experts de l’Onu qualifiant la détention de Reckya Madougou d’arbitraire tout en réclamant sa libération. Pour les deux grands partis de la mouvance, la libération de Reckya Madougou et de Joël Aïvo ne relève pas d’un compromis politique, mais de la piste donnée par la loi. « Il ne m’appartient pas de juger de cela. Ils ont été jugés et condamnés. Il faut rappeler que dans ces genres de cas, il n’y a que deux voies. Aujourd’hui, il est prématuré de dire ce qui va être fait…. », a déclaré le Secrétaire général national du Bloc républicain, le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané sur Rfi, le mercredi 28 décembre 2022. A suivre le député de l’Union progressiste Le renouveau, Orden Alladatin, ce n’est pas le président de la République qui libère des personnes qui sont dans les liens de la justice. Pour lui, il ne sait rien des chances de mise en liberté de Madougou et de Aïvo. « Aujourd’hui, il n’y a que quelques pistes de droit qui sont disponibles et que l’on peut examiner et le président ne peut pas en inventer », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Leader politique, ce n’est pas une absolution, leader politique n’absout rien ». Il dit ne pas comprendre le groupe des experts de l’Onu qui sait très bien que le Bénin n’est pas un pays en guerre et que d’ailleurs des situations comme celle des magistrats appréhendés dans une présumée affaire d’extorsion de fonds, ne soient pas aussi intéressantes. Toutefois, il témoigne sa compassion aux accusés. « Encore faudrait-il que dans leur position, on sente une volonté aussi de participer à cet apaisement…», a laissé entendre Abdoulaye Bio Tchané.
Bienvenue Agbassagan