Le président d’honneur de la Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), Alassane Soumanou, est préoccupé par la situation des militants et personnalités politiques qui sont en détention dans les prisons. Dans une déclaration parvenue à notre rédaction hier, dimanche 25 juin, l’ancien ministre d’Etat de Yayi Boni s’adresse au président de la République. Il invite Patrice Talon à user de ses prérogatives pour la libération des détenus.
Extrait de la déclaration
« Chers compatriotes,
Depuis un certain temps, dans nos restaurants, maquis, bus, le sujet objet de débat contradictoire de la part de nos compatriotes, c’est la situation de nos camarades, étudiants et politiciens en prison. Pour certains, ce sont nos divergences politiques qui sont à la base, pour d’autres, le droit a été dit. Mais devons-nous rester les bras croisés en attendant que la situation de l’amnistie évolue au sein au sein du Parlement, n’existent-ils pas d’autres voies à travers lesquelles nous pouvons ensemble à travers une unité d’actions œuvrer pour la libération de la compatriote en prison ?
C’est en cela, que je voudrais vous dire que nos problèmes sont créés par nos hommes et il faut les hommes pour les résoudre. Oui, Reckya Madougou et consorts de même que nos camarades qui sont à l’exil se posent la question là où ils se trouvent aujourd’hui, croupis dans les prisons, les jours deviennent de plus en plus longs, les nuits de plus en plus sombres. De leur prison, chacun se pose la question : que font nos camarades pour nous sortir de cette situation de souffrance ? Oui, la loi les a inculpés, jugés et condamnés. Ils sont en train de purger actuellement leurs peines. Voici deux voire trois ans pour certains, sans action de violence pour les enlever de cette prison. C’est une circonstance atténuante. Mais cette même loi qui les a condamnés est flexible. Elle prévoit également dans des situations du genre, que l’amnistie peut être accordée. Il y a donc une loi d’amnistie qui peut venir de l’Assemblée ou du chef de l’Etat. C’est en cela que je voudrais vous dire, chers compatriotes, qu’il faudrait que nous œuvrions ensemble pour voir et donner l’envie au chef de l’Etat, d’user de ses prérogatives car notre Constitution et la loi lui permettent effectivement de soumettre à l’Assemblée nationale, un projet de loi pour faire bénéficier à nos amis, l’amnistie, synonyme de pardon. J’espère que cela est possible et qu’il faut qu’on aille au pardon car le pardon a plus de valeur lorsqu’on l’accorde à celui qu’on pense qu’il ne le méritait pas… »