Le Parti communiste du Bénin a organisé une conférence de presse dans la soirée du mardi 13 août 2024 en vue de se prononcer sur la crise qui secoue le Venezuela au lendemain de la réélection du président Nicolas Maduro. Par la voix de son premier secrétaire Philippe Toyo Noudjènoumè, la formation politique dénonce l’ingérence des Usa.
Le Parti communiste du Bénin est foncièrement contre l’imposition de la volonté des États-Unis d’Amérique au détriment du choix du peuple à l’issue de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024 au Venezuela. C’est du moins la position prise par cette formation politique suite à la crise post-électorale qui secoue le pays depuis quelques semaines après la réélection du président Nicolas Maduro avec 51,2% des voix ; une situation causée par les impérialistes selon le premier secrétaire du Pcb, Philippe Toyo Noudjènoumè. Dans sa déclaration, le président de l’Organisation des peuples de l’Afrique de l’ouest a indiqué qu’il a été invité en qualité d’observateur du scrutin du 23 juillet au 3 août 2024. « Tant à l’étape des préparatifs, de campagne électorale, du déroulement de l’élection proprement dit, tout s’était passé dans le calme et le respect des lois et des institutions de la République », a-t-il souligné tout en ajoutant que le système électoral performant laissait apparemment peu de place à la fraude, car les votes multiples étant impossibles. Toutefois, Philippe Toyo Noudjènoumè a déploré la fronde post-électorale intense avec une intervention massive étrangère et agressive des États-Unis, de l’Union européenne et des gouvernements fascistes d’Amérique latine tels ceux d’Argentine, d’Équateur, d’Uruguay avec des scènes de violence et de destruction des statues représentant des peuples autochtones immortalisés par Chavez.
Le Venezuela victime de ses ambitions souverainistes
Au dire du secrétaire du Pcb qui apporte son soutien au président réélu en raison de ses idéologies, cette situation est causée par les potentialités dont dispose le Venezuela sur plusieurs plans, le niveau de développement du pays et la décision du peuple depuis l’avènement de Hugo Chavez en 1998, de devenir propriétaire de ses ressources. « Le crime du régime du pouvoir de Chavez, c’est d’avoir mis en œuvre une politique souverainiste systématique et populaire, socialiste, basée sur la récupération des richesses naturelles, la redistribution des énormes revenus de ces richesses à la population », a conclu le conférencier. Le secrétaire du Pcb a condamné le plan de déstabilisation orchestré par les Usa avec la suscitation des rébellions au sein de l’armée et des coups d’État fantoches à coup de dollars. « Il ne s’agit point en fait d’un problème de démocratie ni de la défense des droits de l’homme, mais d’une question de souveraineté et de sauvegarde des intérêts des peuples », a-t-il conclu tout en mettant en garde les Usa contre toute tentative pour faire tomber le régime de Maduro.
Mohamed Yasser Amoussa (Coll)