La 16ème session de formation des magistrats des juridictions membres de l’Association africaine des hautes juridictions francophones (Aa-Hjf) a été ouverte par Gilbert Togbonon, représentant du ministre de la Justice, le mardi 05 novembre 2024 à l’Ecole régionale supérieure de la magistrature ( Ersuma ) à Porto-Novo. Il avait à ses côtés : le directeur général de l’Ersuma, Dr Karel Osiris Dogué, et le président de la Cour suprême du Bénin, Victor Dassi Adossou. Les bonnes pratiques juridiques et judiciaires sont au coeur des échanges.
Dans leurs différentes allocutions, le directeur général de l’Erusma, Dr Karel Osiris Dogué, et président de la Cour suprême du Bénin, Victor Dassi Adossou, ont mis un accent particulier sur les avancées de l’Aa-hjf dans les pays membres. «Je reste convaincu que les participants auront travaillé pour une justice efficace. L’enjeu est de nous armer et de nous outiller pour une justice équitable…», a déclaré le président de la Cour suprême. Lançant les travaux de cette formation, le représentant du ministre de la Justice s’est penché sur les bonnes pratiques juridiques et judiciaires. « En effet, même si les principes de la justice sont solidement établis dans nos États, il n’est pas rare d’observer qu’ils sont parfois sujets à des balbutiements et soubresauts. On l’aura compris, des rapports de la justice et du pouvoir juridictionnel en général, qu’il s’agisse des juridictions du fond, de cassation, constitutionnelles, administratives, financières ou encore communautaires, peuvent être complexes avec les autres pouvoirs. Quoi qu’il en soit, la justice est maintenant bien ancrée dans le paysage institutionnel des États africains et, j’en suis convaincu, c’est pour de bon. Aujourd’hui, dans presque tous nos États, la légitimité des juridictions est consacrée par les différentes lois fondamentales qui les créent et leur attribuent des domaines de compétences bien déterminées…», a indiqué Gilbert Togbonon. Selon ses propos, le pouvoir juridictionnel doit veiller au respect du principe constitutionnel de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs. « Mais, il faut l’admettre, l’indépendance garantie par le constituant originaire au pouvoir juridictionnel et la consécration expresse ou implicite de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs ne suffisent pas à lui conférer la sérénité et la tranquillité nécessaires à l’accomplissement correct de sa mission. Dans ces conditions, les contextes politique, économique, social, sécuritaire etc., dans lesquels les juridiques opèrent, doivent être pris en compte…», a-t-il fait savoir. Au cours de cet atelier de formation, plusieurs décisions sont attendues.
Jules Yaovi Maoussi (Br Ouémé-Plateau)