Un jeune homme a comparu devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) pour des faits présumés de sextorsion. Lors du procès ouvert le mardi 5 novembre 2024, le ministère public a requis une peine de sept ans de prison ferme et une amende de 5 millions de FCfa à son rencontre.
Selon l’accusation, le prévenu aurait harcelé son ex-copine en menaçant de divulguer des photos intimes d’elle à son mari. La plaignante affirme avoir cédé à plusieurs reprises à ces menaces, lui versant au total 750 000 FCfa. Face à la persistance des intimidations, elle a décidé de porter plainte. À la barre, l’accusé a plaidé non coupable, niant détenir des photos compromettantes de la victime. Il a reconnu avoir reçu une photo intime envoyée en mode « vue unique », mais a soutenu ne jamais l’avoir téléchargée ni utilisée à des fins de chantage. Il a également affirmé que l’argent reçu provenait d’un soutien mutuel dans le cadre de leur ancienne relation, rejetant ainsi le montant total du préjudice avancé.
Une deuxième infraction révélée
L’enquête a révélé des éléments accablants, dont des preuves de cybercriminalité. Des extraits du téléphone de l’accusé montrent qu’il administre six groupes pornographiques et propose des services sexuels payants en ligne. Cette découverte a conduit à une deuxième charge : « escroquerie via internet ».
Le ministère public a demandé la requalification des faits en « sextorsion » et a appelé à ajouter la charge de cybercriminalité. Sur cette base, une peine de sept ans de prison ferme assortie d’une amende de 5 millions de FCfa a été requise. La Cour a fixé le délibéré au 10 décembre 2024, date à laquelle le verdict sera prononcé.
Léonce Adjévi