Le procès relatif au dossier « Arrestation de Steve Amoussou, alias Frère Hounvi, au Togo » est en cours ce mardi 3 septembre 2024 à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). En plus du cyberactiviste, trois individus, Ouanilo Médégan Fagla, Jimmy Gandaho et Géraud Gbaguidi, ont comparu devant la juridiction spéciale. Ils sont accusés d’avoir kidnappé Steve Amoussou. Les trois prévenus ont nié les accusations portées contre eux. A l’issue des débats, le procureur spécial de la Criet, Mario Mètonou, a pris ses réquisitions. Selon Bip radio, le procureur spécial estime que Ouanilo Médégan Fagla n’est pas impliqué dans l’affaire et requiert sa relaxe. En revanche, il considère que les deux autres accusés ont bien commis un délit. Mario Mètonou a désigné Jimmy Gandaho comme l’acteur principal de l’enlèvement, l’accusant d’avoir conduit illégalement Steve Amoussou du Togo au Bénin en raison d’un soupçon d’escroquerie portant sur la somme de 10 millions de FCfa. Le procureur spécial a requis une peine de 24 mois d’emprisonnement contre Gandaho et 18 mois contre Géraud Gbaguidi. L’avocat de Géraud Gbaguidi, Me Hugo Koukpolou, a plaidé de manière énergique en soulignant que l’infraction ne pouvait pas être techniquement constituée.
L’avocat de Steve Amoussou, Maître Baparape, a demandé à la juge de punir les accusés afin de décourager le « gangstérisme » et a réclamé une compensation de 20 millions de francs CFA pour les préjudices subis par son client. Cette demande souligne la gravité des actes reprochés aux inculpés et l’impact que ceux-ci ont eu sur la vie de la victime. Du côté des accusés, l’un des avocats de Ouanilo Médégan Fagla a plaidé pour une relaxe pure et simple, rejetant la demande du ministère public qui suggérait une relaxe au bénéfice du doute. De même, Maître Agbota, avocat de Jimmy Gandaho, a également plaidé pour une relaxe pure et simple de son client, insistant sur l’absence de preuves suffisantes pour justifier une condamnation. L’audience est suspendue pour le moment.
Il est important de noter que ce procès est distinct de celui prévu pour le 7 octobre prochain. Steve Amoussou qui est présent au procès en tant que partie civile, était vêtu d’un gilet de la prison civile.
L. A.