Le Président directeur général de l’Agence d’exécution des travaux d’intérêt public au Bénin (Agetip-Bénin), Raymond Adékambi, n’est pas encore au bout de ses peines dans l’affaire de détournement de 1,6 milliard de FCfa à l’Agetip-Bénin. Le lundi 10 juin 2024, la Criet a refusé sa nouvelle demande de remise en liberté provisoire.
La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a rendu, à l’audience correctionnelle du lundi 10 juin 2024, sa décision sur une nouvelle demande de remise en liberté provisoire de Raymond Adékambi, Président directeur général de l’Agence d’exécution des travaux d’intérêts publics au Bénin (Agetip-Bénin) dans l’affaire de détournement présumé de 1,6 milliard de francs Cfa à l’Agetip-Bénin. La chambre de jugement de la de la juridiction spéciale a jugé irrecevable la demande de mise en liberté provisoire formulée par les conseils du Pdg Raymond Adékambi. Il s’agit d’un énième rejet prononcé contre la requête des avocats du prévenu. Le patron de l’Agetip-Bénin qui espérait comparaître libre devant la juridiction spéciale pour la suite de cette affaire voit ainsi son séjour carcéral prolongé. Après le délibéré du juge sur la demande de mise en liberté provisoire introduite par l’avocat de l’accusé, le dossier a été renvoyé au 8 juillet 2024 pour continuation. Raymond Adékambi n’est pas le seul détenu dans cette affaire de détournement présumé. Un jeune entrepreneur est aussi poursuivi dans le dossier pour complicité d’abus de biens sociaux et complicité de blanchiment de capitaux. Pour rappel, dans ce dossier de détournement présumé de plus d’un milliard de FCfa, le Pdg de Agetip-Bénin en détention depuis plusieurs mois est poursuivi pour abus de biens sociaux et blanchiment de capitaux. Raymond Adékambi est accusé, en tant que Pdg d’Agetip-Bénin, d’avoir décaissé la somme de 1,6 milliard de FCfa sans que les projets auxquels les fonds sont alloués n’aient démarré. Au cours de l’audience du lundi 12 février 2024, le premier responsable de l’Agetip-Bénin a pris la parole pour se défendre des accusations portées contre lui. Il a soutenu devant la Cour que les fonds dont il est question ont été légitimement utilisés au profit de la société.
Patrice Zoundé (Coll)