Les conseillers, directeurs techniques, cadres de la Commission électorale nationale autonome (Céna) ainsi que d’autres acteurs intervenant dans le processus des élections prennent part depuis hier mardi 10 septembre 2024, à un atelier d’appropriation du nouveau Code électoral. Initié par la Céna, ce cadre d’échanges et d’harmonisation permettra de comprendre les nouveautés contenues dans cette loi et leurs implications.
« Comprendre les innovations contenues dans la loi n°2024-13 du 15 mars 2024 portant Code électoral en République du Bénin ». C’est le thème de la première communication de l’atelier d’appropriation organisé par la Commission électorale nationale autonome au profit des directions techniques de la Céna et des autres maillons intervenant dans la chaîne d’organisation des élections au Bénin. Prévus pour prendre fin ce jour mardi 11 septembre 2024, les travaux s’accentueront davantage sur les effets induits par les innovations contenues dans le nouveau code sur la mise en œuvre des activités électorales, d’une part et d’autre part, les attributions des Directions techniques chargées de la communication et de la formation, des systèmes d’information, des affaires administratives et financières et enfin la Personne responsable des marchés publics. Dans son intervention, le président de la Céna, Sacca Lafia, a indiqué que deux grandes thématiques seront prises en compte au cours de l’atelier. Il s’agit primo, des innovations contenues dans la nouvelle loi ainsi que leur appropriation par les différents acteurs, les aspects théoriques et juridiques des innovations, l’application pratique avec la gestion des partis politiques et secundo, de la responsabilité de la Céna dans la mise en œuvre de ces nouvelles dispositions. « Au nombre des attentes, il s’agira de relever les innovations contenues dans la nouvelle loi, comprendre les implications des innovations, anticiper sur les difficultés susceptibles de surgir dans l’application des nouvelles dispositions et enfin proposer des approches de solutions pour prévenir tout blocage et assurer la continuité du processus électoral », a rappelé le président. Pour le Directeur général des élections, Boucary Abou Soulé Adam, les connaissances acquises seront indispensables dans la vulgarisation du cadre légal des élections ainsi que la participation de toutes les parties prenantes au processus.
Les grandes innovations
Invité pour animer la première communication, le député Orden Alladatin a expliqué qu’une cinquantaine d’articles ont été touchés dans le nouveau Code électoral. Il s’agit, entre autres, des articles 13, 17, 19, 34-2, 34-3, 38, 40 41, 61, 63, 66 et 189 à 200 soit sur demande de la Céna, de la Cour constitutionnelle ou du législateur en vue de répondre aux attentes des populations ou d’avoir les partis politiques d’envergure nationale. « Ce Code fait des partis, des vrais acteurs de la gouvernance du pays et de son développement. Il exige de ceux qui aspirent à diriger le Bénin entier, d’avoir un leadership et des appuis politiques », a martelé le président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale. Pour finir, il est revenu plus en détails sur certains articles qui suscitent la polémique dont celui relatif à la nomination des chefs de village et le pourcentage à avoir pour obtenir des postes au Parlement.
Mohamed Yasser Amoussa (Coll)