Les responsables des familles d’acteurs de l’Association interprofession de l’ananas du Bénin (l’Aiab) étaient, le jeudi 29 décembre 2022, en Assemblée générale (Ag) à Bohicon. Cette rencontre statutaire consacrée à l’étude et à l’adoption des différents rapports du bureau sortant a connu également l’élection des membres du Conseil d’administration (Ca) et du Comité de surveillance (Cs). A l’issue des tractations, Dieudonné Alladjodjo a été désigné pour conduire les destinées de la faîtière durant les trois prochaines années.
L’Association interprofession de l’ananas du Bénin (l’Aiab) a un nouveau président. Dieudonné Alladjodjo, de la famille des transformateurs, a été élu par consensus pour conduire les orientations de la faîtière des acteurs de l’ananas du Bénin. Investi d’une lourde et délicate mission, il n’est pas un novice du secteur. «Je rassure les agriculteurs que nous maîtrisons les enjeux, les contraintes auxquelles ils sont confrontées et qui minent le développement de la filière ananas », a-t-il laissé entendre. Il a présenté à ceux qui lui ont fait confiance son programme d’actions à dérouler au cours de son mandat. Lors des trois prochaines années, il compte travailler pour faciliter aux producteurs l’accès au financement, au foncier et aux intrants à bonne date en vue d’accroître le rendement à l’hectare. «Nous veillerons à ce que l’irrigation soit le moteur du développement agricole et que nous puissions avant la fin de notre mandat aller à 80 tonnes à l’hectare à tous les niveaux », a-t-il lancé. Aux commerçants, il leur a promis d’œuvrer pour la visibilité de l’ananas et de ses dérivés non seulement au niveau local, sous-régional, mais aussi au niveau international pour que le pain de sucre béninois soit connu sur le marché mondial. «Nous y veillerons», a-t-il martelé. Aux transformateurs, il s’engage à renforcer leur collaboration en vue de travailler ensemble à lever les contraintes liées à l’accès au financement et au marché. La tâche est certes immense, mais il compte sur la volonté du gouvernement, la détermination du Maep, le dévouement des acteurs et sur les partenaires. «Si nous faisons l’effort qui nous revient, nous aurons leur appuis pour aller très loin », a-t-il rassuré en invitant à plus de sérieux et d’ardeur au travail en vue d’inscrire le Bénin au rang du premier producteur de l’ananas au plan continental. En remettant le flambeau à la nouvelle équipe, le président du bureau sortant est fier d’avoir passé la main à une jeune génération capable de porter plus haut l’étendard de la troisième filière prioritaire. « Lorsque vous avez la chance de voir votre fils vous succéder, on éprouve la joie, c’est pour moi une fierté. Je ne doute pas de la capacité de cette équipe à hisser un peu plus haut l’’Aiab », a confié Bernard Gbèlidji. En clôturant les travaux, le conseiller technique aux organisations professionnelles et à l’entrepreneuriat agricole du ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche (Maep) a salué la clairvoyance des acteurs qui ont transcender les divergences pour faire régner le consensus. « A partir de maintenant, nous allons vous suivre à travers un certain nombre d’indicateurs de suivi et de performance que nous allons mettre en place parce que l’ananas est la troisième filière prioritaire qui focalise l’attention à l’international », a dévoilé Bernardin Gléhouénou. Il a exhorté les producteurs à intensifier la production pour satisfaire la demande sans cesse croissante du marché. « Le pain de sucre du Bénin est très prisée et le marché est disponible », a-t-il certifié.
Zéphirin Toasségnitché
(Br Zou-Collines)