(Jacques Migan reçu par le président de la Cour suprême, Victor Adossou)
Le Haut-commissaire à la prévention de la corruption, Jacques Migan, a été reçu par le président de la Cour suprême, Victor Dassi Adossou, le mardi 12 novembre 2024 à Porto-Novo. L’élaboration d’un Code d’éthique spécifique aux magistrats était le plat de résistance de la rencontre, afin qu’il y ait une justice équitable au Bénin rendue par des hommes intègres
« On vient de rendre une visite de courtoisie au président de la Cour suprême. Nous avions eu des échanges très riches et beaucoup de conseils de la part du président de la Cour suprême. Nous lui avons expliqué la mission dévolue au Haut-commissariat à la prévention de la corruption. Nous lui avons demandé qu’il serait bon, indépendamment du Code réservé à tous les fonctionnaires, que le corps des magistrats ait un Code d’éthique spécifique, puisque comme vous le savez, les magistrats, c’est un monde à part, puisque c’est eux qui jugent. Il faut qu’ils soient intègres et qu’ils manifestent à tout point de vue, la bonne moralité attendue par le peuple. C’est avec un grand plaisir que le président de la Cour suprême a abondé dans notre requête et accepté de nous accompagner pour l’élaboration de ce Code d’éthique au corps des magistrats…», a déclaré à la presse le Haut-commissaire à la prévention de la corruption, Jacques Migan, au sortir de son audience à la Cour suprême, afin que la justice béninoise soit plus crédible. « Nous avons également abordé d’autres préoccupations, pour que les magistrats, soient complètement ce que nous voulons, des hommes qui rendent la justice, vivent dans de très bonnes conditions de travail et de vie, pour qu’ils soient à l’abri de tout besoin. Nous ne parlons pas que des magistrats de la Cour suprême, mais des magistrats en général, parce que nous savons ce qu’ils représentent dans un pays. Nous avons besoin des magistrats intègres…», a-t-il ajouté.
Des échanges annoncés avec les partis politiques
Par ailleurs, les prochaines élections générales ont été débattues au cours de l’audience. « Nous avons également parlé des élections générales de 2026. Comme vous le savez, la Cour suprême est le juge des contentieux des élections municipales et communales. Nous avions cherché à savoir si les dispositions idoines sont en train d’être prises pour que nous puissions avoir des élections apaisées dans notre pays. Le président nous a rassurés. Il faut aussi avoir des élections apaisées à partir des partis politiques. Le Haut-commissariat à la prévention de la corruption aura l’occasion d’échanger avec les différents partis politiques et la Cena…», a conclu Me Jacques Migan.
Jules Yaovi Maoussi (Br Ouémé-Plateau)