Romuald Wadagni, ministre d’Etat chargé de l’Economie, des finances était face aux députés de la 9ème Législature le mercredi 13 novembre 2024 au Palais des gouverneurs à Porto-Novo. A cette occasion, il leur a présenté le projet de loi de finances pour la gestion 2025. Cet exercice marque le début des travaux en commission budgétaire pour le compte de l’examen du projet de loi de finances, gestion 2025 sous la direction du député Gérard Gbénonchi, président de la Commission des finances et des échanges.
Aux côtés du ministre Romuald Wadagni pour représenter le gouvernement, il y avait Yvon Détchénou, le garde des sceaux, ministre de la Justice et de la législation. Pendant plusieurs heures, le ministre de l’Économie et des finances en charge de la coopération, en présence de ses collaborateurs, a partagé avec la Représentation nationale les grandes orientations budgétaires du gouvernement au titre de l’année 2025, traduites à travers des budgets programmes.
En effet, de sources parlementaires, il faut retenir du document présenté aux députés que le projet de loi de finances pour la gestion 2025 est équilibré en charges et en ressources à un montant total de 3551,0 milliards de FCfa. Il correspond à un accroissement de 11% par rapport à la loi de finances pour la gestion 2024 qui s’établit à 3.193, 3 milliards de FCfa. Dans sa présentation, le ministre Romuald Wadagni, après avoir introduit le document, a rappelé les paramètres d’élaboration du Budget général de l’État 2025 et les grandes masses du budget de l’Etat. Egalement à cette occasion, il a évoqué le point d’exécution du budget au 30 septembre 2024 et les perspectives à fin décembre 2024.
Pour revenir au budget 2025, il permettra, selon les mêmes sources, d’atteindre les indicateurs à savoir un taux de contribution fiscale de 13,9 % contre 13,4 % attendu en 2024; un taux de déficit budgétaire de 2,9% conforme au critère de convergence de l’Uemoa; un taux d’endettement de 52,4%, également conforme au critère communautaire de moins de 70%; et une réduction du taux de pauvreté attendu à 33,8% en 2025.
Le social en bonne place
En conclusion, le Budget général de l’État, gestion 2025, indique le document présenté par le ministre Romuald Wadagni, constitue le dixième budget présenté à l’Assemblée nationale par le régime du Nouveau départ. Il est centré sur le bien-être des citoyens et permettrait au gouvernement de mobiliser et dépenser un total de 18121, 6 milliards de FCfa depuis le budget de 2016. De façon schématique, avec ce budget, on aura la réduction du taux de pauvreté qui ressort en 2022 à 36,2 %, le plus faible taux de la sous région. Quoique le taux soit encore très important, la situation aurait été pire sans l’efficacité des interventions du gouvernement. Avec ce budget, il y a l’amélioration de l’accès à l’eau potable en milieu rural de 41,8% à 76,7% en 2022, et en milieu urbain de 55% à 71, 8 % en 2022. Les corollaires de l’accès à l’eau potable sont la réduction de la mortalité infantile et l’augmentation de l’espérance de vie à la naissance. Par ailleurs, ce budget permettra l’extension du programme des cantines scolaires à 100% en milieu rural et 75% en milieu urbain (près de 2 millions d’enfants. Ce résultat affecte favorablement la sécurité alimentaire, la santé nutritionnelle et les résultats académiques des écoliers). Comme résultats visés par ce budget, il y a le lancement du programme Arch qui est actuellement en cours d’extension. Grâce à ce programme, près de 12 000 personnes bénéficient de la gratuité des soins de santé dans l’ensemble des Communes du pays et 5000 personnes sont formées afin de mieux bénéficier des opportunités qui s’offrent à elles. Enfin, avec ce budget, il y aura l’amélioration du cadre de vie des Béninois par le renforcement du réseau routier et le verdissement des villes. Après la présentation de ce document, les députés de la 9ème Législature ont posé leurs préoccupations afin de trouver des éléments utiles pour un bon examen du projet de loi. Faut-il le souligner, le ministre Romuald Wadagni a profité pour présenter aux députés, le projet de budget de son ministère.
Jules Yaovi Maoussi (Br Ouémé-Plateau)