« Je salue la clairvoyance, le sang-froid, la maîtrise de soi et le fair-play du président Patrice Talon pour avoir initié cette rencontre. Malgré tout ce qui se dit sur sa personne, il arrive à démontrer à la face du monde qu’il est un homme de dialogue, de paix, de consensus et de transparence. La preuve, à l’issue de cette rencontre, il a donné un avis favorable à l’une des requêtes du parti Les démocrates d’auditer la liste électorale. C’est du jamais vu dans un pays en Afrique subsaharienne que la mouvance puisse accepter que l’opposition audite la liste électorale. Cela est à l’actif du président Patrice Talon. Le président Yayi Boni a fini son temps. Mais il ne le sait visiblement pas. Il a encore envie de revenir aux commandes, ce qui est dommage. Si on doit prendre un siècle pour parler de lui, quand est-ce qu’on parlera de nos enfants, de nous-mêmes et de nos petits enfants? Il faut qu’il y ait une alternance au sommet de l’Etat pour que tout puisse bien aller. Personnellement, je suis déçu de l’attitude de l’ancien président Yayi qui se rabaisse de jour en jour et diminue sa personnalité. Vous avez certainement constaté que cette rencontre n’a pas donné d’effets comme auparavant. On ne peut que souhaite la patience au président Patrice Talon qui subit les caprices malgré ses efforts de développement, de maîtrise de la croissance, de maîtrise de l’économie etc. C’est heureux que le chef de l’Etat ait pu donner un avis favorable à certaines requêtes de Yayi Boni dont la libération des étudiants arrêtés lors des violences Législatives de 2019. On ne peut que lui tirer chapeau et lui souhaiter longue vie. Pour finir, je voudrais humblement demander au président Yayi d’aller à l’école de son ainé Olushegun Obasanjo du Nigéria qui fait aujourd’hui la fierté du Nigéria en produisant énormément pour son pays ».
Propos recueillis par Serge Adanlao