Le parti Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin) affûte ses armes dans la perspective des échéances électorales de 2026. C’est dans cette dynamique que la session conjointe du Conseil national ordinaire 2024 et le Congrès extraordinaire du parti ont été tenus les 9 et 10 novembre 2024 au siège du parti à Cotonou. Au terme de ces assises, d’importantes résolutions ont été prises pour rendre le parti plus fort et plus dynamique sur l’échiquier politique national.
Jacques Ayadji et les siens n’attendent pas les derniers jours des élections de 2026 pour mettre le pied dans les plats en vue de résultats probants au terme de l’année électorale. Ils s’organisent d’ores et déjà afin de ne pas se laisser surprendre. C’est dans cette perspective que le parti a tenu une session de son Conseil national de l’année 2024 et un congrès extraordinaire les 9 et 10 novembre 2024 à Cotonou. Entre autres résolutions prises au terme des travaux le dimanche 10 novembre 2024, les congressistes ont retenu de respecter l’équilibre genre sur dans le cadre de la confection des listes électorales pour les élections qui s’annoncent, de s’aligner derrière le candidat que le président Patrice Talon aurait choisi pour briguer la magistrature suprême en 2026 et de mentionner dans les statuts du parti le respect de l’équilibre régional dans la désignation du duo présidentiel. Le congrès a également retenu d’échanger avec les autres formations politiques de la mouvance en vue d’apprécier un éventuel partenariat dans le cadre des élections de 2026 et de la levée des sanctions à l’encontre de certains militants du parti. Dans son mot de bienvenue, Joseph Ahissou, président du comité d’organisation a rappelé le rôle de chaque organe du parti avant d’insister sur l’idéologie du parti qui est aussi selon lui, est aussi le patriotisme économique qui peut être traduit aussi par « Comptons sur nos propres forces » et « Consommons ce que nous produisons et produisons ce que nous consommons ». Dans son discours d’ouverture des travaux, Jacques Ayadji, président de Moele-Bénin a exprimé la fierté du parti du fait des transformations qualitatives qui s’opèrent dans le pays sous la houlette du président Patrice Talon. « C’est la preuve que Moele-Bénin ne s’est pas trompé de choix. C’est aussi la preuve que les Béninoises et les Béninois ont fait un choix avisé, en l’élisant pour conduire les destinées de notre pays », s’est-il enorgueilli. Il invite par ailleurs les militants du parti à l’espérance. Il estime que la tenue conjointe du Conseil national et du congrès extraordinaire est un évènement politique important en cette période, car, jamais depuis sa création, Moele-Bénin n’a fait l’objet d’autant d’attention de la part de ses partenaires politiques. Il n’a pas occulté d’évoquer la turbulence que traverse le pays et a assuré que le Moele-Bénin doit être à la hauteur de cette situation inédite. « N’ayons pas peur d’en débattre sans coup férir en gardant à l’esprit que l’urgence de continuer à se rassembler autour du chef de l’Etat pour poursuivre ensemble l’œuvre salvatrice de construction d’un Bénin de toutes les espérances, ne doit plus laisser place à aucune forme de distraction de la galerie » a lancé Jacques Ayadji à l’endroit des militants du parti.
Quid des défis électoraux de 2026 ?
Assise stratégique pour le parti, la session conjointe du Conseil national ordinaire 2024 et le Congrès extraordinaire permet à Moele-Bénin de peaufiner les armes pour l’année électorale de 2026. Il s’agit en effet au cours de ses assises de porter des amendements aux Statuts et au Règlement intérieur du parti. Il vise entre autres à préciser les critères liés au genre et à l’équilibre régional dans l’établissement des listes de candidatures aux différentes élections constitutionnelles en vue de faire face aux exigences que requiert un management au mieux du fonctionnement et des intérêts du parti. Ils visent selon le président de Moele-Bénin, à parachever le processus de modernisation des structures internes du parti entamée depuis septembre 2023.
Odi I. Aïtchédji