(1956 procédures de cybercriminalité traitées)
La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a fait sa rentrée solennelle, ce mercredi 9 octobre 2024. A cette occasion, le procureur spécial, Mario Mètonou, a présenté le bilan des dossiers traités par la juridiction spéciale depuis sa création.
La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) depuis sa création en 2018 a traité 6358 procédures. C’est qu’a annoncé le procureur spécial, Mario Mètonou, hier mercredi 9 octobre 2024, lors de la rentrée solennelle de la Criet à Cotonou. Le procureur spécial a fait savoir que 6358 procédures ont été traitées par la Criet à la date du 17 septembre 2024. Parmi ces dossiers, on dénombre 55 dossiers de corruption, 116 procédures de détournement de deniers publics, 35 dossiers de fraude fiscale et 149 procédures de trafic international de drogue à haut risque. Il a poursuivi en indiquant que les procédures de cybercriminalité sont dans une progression constante au fil des ans, notamment sur les trois dernières années. « L’on a observé une progression constante du nombre de procédures de cybercriminalité : 347 en 2022, 415 en 2023 et déjà 576 au 17 septembre 2024 », a renseigné Mario Mètonou. Il a justifié cette augmentation de procédures par la mise en œuvre de bons moyens de lutte. « Cette augmentation du nombre de procédures ne doit cependant pas être interprétée comme un signe d’échec. Elle traduit plutôt une montée en efficacité des services d’enquête et de la Criet.
Le Cnn, bras technique de la Criet
Désormais, un Centre national d’investigations numériques (Cnn) existe au Bénin », s’est-il réjoui. Le procureur spécial a expliqué que la répression qui se limitait seulement à Cotonou et environs s’est étendue sur tout le territoire national. « Le Cnin dispose d’une Direction de la lutte contre la cybercriminalité (Dlc) ayant des démembrements au Nord, au Centre et au Sud », a laissé entendre le magistrat. A l’en croire, le Cnin produit des rapports de très grande qualité qui permettent au parquet spécial de soutenir sans difficulté l’accusation et d’obtenir la condamnation des prévenus de cybercriminalité. « Ces progrès se sont traduits par le bond qualitatif du Bénin dans le classement de l’Union internationale des télécommunications sur l’Indice global de cybersécurité qui fait le constat de ce que notre pays a gagné 92 places », a-t-il martelé.
Pour conclure, il a indiqué que la juridiction spéciale a de l’influence sur d’autres infractions comme la corruption et le détournement de deniers publics qui sont en baisse.
Patrice Zoundé (Coll)