Mardi 12 novembre 2024, le Haut-commissaire à la prévention de la corruption, Jacques Migan, a été reçu en audience par la présidente de la Cour des comptes, Ismath Bio Tchané Mamadou. Deux préoccupations étaient essentiellement au coeur des échanges.
Au sortir de l’audience à lui accordée par la présidente de la Cour des comptes, le Haut-commissaire à la prévention de la corruption, Jacques Migan, a fait savoir que deux sujets étaient au coeur de leurs échanges.
Le décret du 11 septembre 2024 portant déclaration du patrimoine a été le premier sujet abordé par les deux personnalités. Autour de cette question, l’hôte de la Cour des comptes a indiqué que les discussions étaient fructueuses. « Nous sommes en train de terminer nos visites de courtoisie des responsables d’institutions constitutionnelles. Nous avons présenté à la présidente de la Cour des comptes la mission dévolue au Haut-commissariat à la prévention de la corruption. Nous avons reçu d’elle de sages conseils qui vont permettre à notre institution d’accomplir au mieux sa mission. Comme vous le savez, nous avons parlé du décret pris, le 11 septembre 2024 concernant la déclaration du patrimoine. Nous avions relativement parlé de ce décret. Nous avons ensemble constaté qu’il y a un volet qui mérite d’être pris en compte : le contrôle de l’effectivité de ce qui est déclaré par les uns et les autres. Cette déclaration s’impose à tous ceux qui sont cités dans ce décret. Nous avons l’habitude de dire que nul n’est censé ignorer la loi. Il revient au Haut-commissariat à la prévention de la corruption, à travers la prévention, de faire un travail de vulgarisation pour permettre à tout ce monde d’aller à la déclaration du patrimoine…», a fait savoir Jacques Migan à la presse.
L’autre sujet débattu
La gestion des subventions de l’État allouées aux partis politiques était le second sujet débattu. « Nous avons également parlé avec la présidente de la Cour des comptes de tout ce qui touche les partis politiques. Bientôt, nous irons aux élections générales de 2026. Or, la Cour des comptes ne s’occupe pas uniquement des subventions des partis politiques. Est-ce que ces subventions sont bien gérées par les partis politiques qui les ont reçues ? Donc, il y a un travail en amont qui doit se faire par ces partis pour se conformer à la loi. Sous d’autres cieux, on sait ce que cela peut coûter à l’auteur qui aurait mal utilisé les fonds de campagne. Je me réjouis des mesures prises par la Cour des comptes pour que les choses se passent au mieux des intérêts des populations et des partis politiques.
Le Haut-commissariat à la prévention de la corruption jouera sa partition…», a-t-il conclu.
Jules Yaovi Maoussi (Br Ouémé-Plateau)