La Commune de Savalou abrite la 3ème édition du concours national des trophées Maxi-Ségan. Les manifestations officielles qui consacrent le lancement des albums des trois meilleurs de l’édition précédente ont eu lieu le samedi 10 août 2024, sur la place publique de la cité des soxavi. 18 artistes en herbe sont en lice pour âprement disputer ce trophée mis en jeu dans le but de promouvoir les rythmes Toba, Tchoungounè et Atinhoun. Le premier de chaque catégorie sera primé au terme du processus qui dure cinq jours.
Savalou, la belle est en effervescence. Avec la 3ème édition du concours national des trophées Maxi-ségan, les jeunes et les vacanciers ont de quoi se divertir. Chaque soir jusqu’au petit matin, ils s’abreuvent à la source du Toba, du Tchingounmè et du Atinhoun, des rythmes identitaires du milieu mahi que ceux de la diaspora n’ont d’ailleurs pas la chance de découvrir. Dix-huit artistes en herbe défilent sur le même podium. A travers plusieurs tableaux artistiques aussi riches que variés, les compétiteurs, chacun dans son rythme de prédilection, expose tout son talent. Les spectateurs, captivés par les différentes prestations culturelles, n’hésitent pas à applaudir, à sourire ou à crier de joie quand il s’agit d’apprécier les bonnes démonstrations chorégraphiques des danseurs. «Sans vous mentir, je ne savais pas que Savalou, ma ville natale regorge tant de jeunes artistes qui jouent comme leurs aînés. Franchement, je dis bravo à Maxi-Ségan qui nous l’a permis de le comprendre » s’est réjouie Chantale Gbaguidi, jeune étudiante en vacances. «Si le festival Maxi-ségan n’existait pas, il faut l’instituer », a renchéri Blaise Kpoffon, élève vacancier. Comme ces jeunes, le public n’a pas aussi regretté d’avoir fait le déplacement. «Ce qui nous a été présenté ce soir témoigne que le festival atteint progressivement sa maturité dans la mesure où l’organisation est mieux que les éditions passées », a constaté Paulin Alitonou, l’un des habitués de ce rendez-vous culturel annuel. Une fierté à mettre à l’actif de Casimir Deffodji, président du festival Maxi Ségan qui a eu l’ingénieuse idée d’entreprendre la sauvegarde du patrimoine matériel de l’ère culturelle mahi afin qu’il ne meurt point. « L’initiative dénommée concours national des trophées Maxi Ségan est un festival qui met en exergue les jeunes talents. Elle vise la pérennisation des rythmes authentiques de l’ère culturelle mahi tels que le Tchingounmè, le Toba et le Atinhoun », a expliqué le promoteur. La particularité de la présente édition est le fait qu’elle se déroule en deux étapes. La première est consacrée au lancement des albums des lauréats de la 2ème édition. Leur chef d’œuvre en version audio et vidéo entièrement réalisé par la direction du festival est présenté au public. La deuxième phase est réservée à la compétition proprement dite devant un jury pluridisciplinaire constitué. Pour le biologiste médical, l’objectif n’est pas de se faire de l’argent, mais l’essentiel est d’aider les jeunes artistes à atteindre le niveau de leurs aînés dans l’art. Grâce à ses traditionnels partenaires il compte y arriver. Cependant, il lance un appel aux structures étatiques afin que de telles initiatives puissent être soutenues.
Zéphirin Toasségnitché (Br : Zou-Collines)