En provenance du Bénin et de la Côte d’Ivoire, les membres des équipes spéciales nationales de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages prennent part depuis hier, lundi 09 septembre 2024, à un atelier de renforcement de capacités sur la gestion du renseignement d’origine humaine.
Deuxième d’une série de dix formations, ce sera l’occasion pour la vingtaine de participants composés des agents des Douanes, de la Police et des conservateurs des deux pays, d’échanger et de s’outiller davantage pour une meilleure acquisition de renseignements grâce aux sources d’informations. En effet, la faune et la flore sauvages de la sous-région sont bien plus que des éléments de l’environnement. Elles sont les témoins vivants de la richesse de l’héritage naturel, les acteurs invisibles mais essentiels de régulation du climat et les partenaires silencieux des économies locales. Cependant, ce trésor inestimable est menacé par des activités criminelles qui vont à l’encontre de toute logique de durabilité et de respect pour la vie. Selon Justin Dossou Azankpan, représentant du ministre du Cadre de vie, le braconnage, le commerce illégal d’espèces sauvages et le trafic de produits dérivés, constituent des menaces graves qui mettent en péril non seulement la survie des espèces menacées, mais aussi la sécurité et le bien-être des communautés qui dépend de ses ressources naturelles. Pour y faire face, il s’avère nécessaire de créer des synergies entre les pays et de bâtir des réseaux solides pour lutter efficacement contre ces menaces. « Cet atelier n’est pas seulement un moment d’échanges et d’apprentissage, c’est une déclaration de notre détermination collective agir à innover et à persévérer face à ses défis. Nous avons l’opportunité d’apprendre les uns des autres, de partager des réussites, d’analyser les défis et de développer des stratégies communes », a indiqué le conservateur. Pour finir, le représentant du ministre José Tonato a exhorté les différents acteurs à utiliser cet espace pour renforcer les connaissances techniques et pour cultiver une vision commune. « Nous devons sortir de cet atelier avec des solutions, des engagements renouvelés et une volonté inébranlable de protéger ce que nous avons de plus précieux », a-t-il conclu. Il faut rappeler que cette formation entre en ligne de compte du projet « Renforcer les capacités d’application de la loi sur les espèces sauvages en Afrique de l’Ouest » qui regroupe les quinze pays membres de la Cedeao.
Mohamed Yasser Amoussa (Coll)