Une délégation de l’Agence belge pour le développement (Enabel) a procédé mardi 18 juin 2023, à la visite des équipements mis en place pour mesurer la qualité de l’air au Port autonome de Cotonou. Trois différents sites ont été parcourus pour toucher du doigt les capteurs et jauges installés à l’intérieur du Port et dans les zones environnantes pour, in fine, contribuer à améliorer les conditions environnementales de Port et de la ville de Cotonou.
Cette initiative incluse dans les projets PasPort 2 et ProPortet mise en œuvre par Enabel, vise à l’aide de capteurs et de jauges installés, à mesurer et à améliorer la qualité de l’air du Port autonome de Cotonou. En effet, dans le cadre du système de management Santé – sécurité au travail et en sa qualité d’EcoPort, le Port de Cotonou veille à avoir un environnement sain et durable pour les usagers. Selon Hervé Corbel, Responsable des projets ProPort et PasPort 2, entre 2019 et 2023, il a été initié dans le cadre du projet PasPort 1, une activité relative à la mise en place d’un système de mesure permanente de la qualité de l’air. Cette activité se poursuit dans le cadre du projet ProPort. En marge du projet PasPort, un des résultats était dédié à la prise en compte de la problématique environnementale dans le secteur portuaire. A ce titre, le Pac a été accompagné dans plusieurs activités dont la certification EcoPort. Cela implique que le Port de Cotonou doit se préoccuper de tous les aspects de la problématique environnementale dont mesurer, connaître et suivre toutes les caractéristiques liées à la pollution. « Après la certification, nous avons voulu accompagner le Port dans la mesure de certains paramètres dont l’air. C’est très important que le Port soit en capacité de mesurer et de mettre en place des mesures qui vont réduire la pollution et améliorer la qualité de l’air », a expliqué le représentant d’Enabel Bénin. A ses dires, le projet a prévu une première campagne annuelle de douze mois qui s’achèvera en début du premier trimestre de l’année 2025. Au terme de cette campagne, un bilan sera fait avec des recommandations pour améliorer la qualité de l’air dans le Port et ses environs. A sa suite, Jérôme De Waele, responsable de Airscan a expliqué qu’au total, 17 capteurs sont répartis sur tout le territoire du port et dans la ville pour voir le degré et les impacts de la pollution causée par le Port dans la ville et sept jauges collectent les retombées atmosphériques et les poussières de l’air qui sont élaborés au laboratoire pour les métaux lourds et les hydrocarbures aromatiques polycycliques. « Ces dispositifs permettent de mesurer une série de gaz dont le monoxyde de carbone, le dioxyde de soufre, l’ozone et le dioxyde d’azote dans le but de rendre le Port de Cotonou plus durable et compétitive, mais également d’avoir une harmonie les facteurs dont l’économie, l’écologie et la santé des populations entre la plateforme portuaire et la ville de Cotonou », a indiqué le technicien.
Le Port de Cotonou engagé
A en croire, Jérôme De Waele, responsable de Airscan, le projet s’étend sur douze mois et prendra fin dans le premier trimestre de 2025. A terme, des recommandations seront formulées de manière générale conformément aux pratiques dans les ports à l’international et à titre particulier à l’endroit du Pac. Dans son intervention, Affi Kpozokou, en service au département de l’Hygiène, sécurité et environnement au Port autonome de Cotonou, a notifié que ce projet piloté par Enabel permettra de faire des analyses et d’agir sur les activités qui contribuent à la pollution. « Au terme de la mission de Airscan, les spécialistes et points focaux du Port de Cotonou formés à cet effet prendront la main et continueront la mission », a-t-elle rassuré. Par ailleurs, d’autres capteurs et jauges seront acquis dans la deuxième phase pour compléter l’existant en raison des activités de modernisation et d’agrandissement du Port de Cotonou.