Des Communes au service du développement local et directement restent le ferment du développement au Bénin. C’est visiblement le moule de fabrication de la réforme initiée par le régime fort de Cotonou, dans le secteur de la décentralisation. En amont et en aval, des structures sont prévues pour travailler le capital humain et pour en suivre la mise en œuvre.
Le gouvernement du président Patrice Talon a structuré selon ses ambitions et ses objectifs sur la réforme structurelle dans le secteur de la Décentralisation au Bénin. Dans ce processus dont la matérialisation s’observe déjà dans le pays (Bénin ndlr), il a entrepris de construire le Centre de formation pour l’administration locale (Cefal). En effet, c’est un établissement public à caractère scientifique régi par les dispositions de la loi n° 2020-20 du 02 septembre 2020 portant création, organisation et fonctionnement des entreprises publiques en République du Bénin. Il a pour valeurs le travail en équipe, le mérite, la fierté d’appartenance et d’attachement à l’institution. Sa mission est de contribuer à l’amélioration constante de la performance de l’administration locale par le renforcement des capacités des acteurs communaux. Et en cela, il ambitionne de devenir un centre de référence pour la promotion de la bonne gouvernance dans le secteur de la décentralisation par le renforcement des capacités des acteurs avec une vocation régionale. C’est une structure de renforcement des capacités des autorités et agents à la base. Ainsi, elles a pour attribution d’assurer la formation professionnelle initiale, diplômante et continue des agents des Collectivités territoriales décentralisées, de contribuer à la définition et à la mise en œuvre de la politique de formation des agents de la Fonction publique territoriale, de coordonner toutes les actions de formation continue initiées et exécutées au profit des Agents territoriaux par les autres organismes de formation et en assurer le contrôle de qualité et d’organiser des programmes spéciaux à savoir des séminaires d’information et de formation et qui sont mis en œuvre selon les besoins des élus locaux, des Agents des Services déconcentrés de l’Etat, de la Société Civile et des entreprises privées sur toutes les thématiques touchant la gestion des Communes. Dans les textes portant sa création son siège est fixé à Allada. En 2020, le ministre Alassane Séidou a fait part du processus de la construction du Centre. « Le dossier suit son cours et actuellement, ce n’est pas un dossier qui est géré par le ministère de la Décentralisation. Vous savez très bien que les infrastructures de l’administration sont réalisées par le ministère du Cadre de vie et de développement rural. Mais comme c’est notre ministère qui doit l’utiliser, nous suivons beaucoup. Donc, il est prévu cette année un (01) milliard pour démarrer les travaux. Et par rapport à ce centre, les partenaires ont pris l’engagement de nous soutenir. Donc, nous sommes en train d’œuvrer maintenant pour que ces ressources soient débloquées pour que la réalisation commence par le ministère du Cadre de vie et du développement durable », a-t-il déclaré .
Le Cefal très important pour la réforme
Abordant la question du renforcement des capacités au niveau des communes et tout le reste, le ministre Raphaël Akotègnon fait savoir que : « …..Ce qui est important ici, c’est le centre de formation pour l’administration locale (Cefal) qui contribue énormément à la formation du personnel en place dans nos collectivités locales. Ce centre a des modules de formation pour chaque type d’acteur, partant des maires, des adjoints aux maires, jusqu’aux travailleurs lambda de nos communes. Il y a des modules spécifiques qui sont exécutés périodiquement pour améliorer leur niveau. Il y a des formations diplomantes à l’intérieur du cursus offert par le Cefal. Donc, je pense qu’aujourd’hui, dans le cadre de la réforme, le Cefal a été également intégré, a même aujourd’hui une vocation régionale à servir de référence au plan régional. Tout sera mis en œuvre pour que ce centre soit à la hauteur des objectifs qui lui ont été fixés avec l’avènement de la réforme ».
La Cellule de suivi et de contrôle de la gestion des Communes
L’esprit d’anticipation et le goût du travail bien fait n’ont pas échappé au gouvernement du ‘’Nouveau départ’’. Pour l’exécution efficace et efficiente du contenu de la réforme, une Cellule de suivi et de contrôle de la gestion des Communes a été mise sur pied. « Dans le cadre de l’opérationnalisation et du suivi de la mise en œuvre de la réforme structurelle du secteur de la décentralisation au Bénin, le ministre d’État chargé du développement et de la Coordination de l’action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané a installé officiellement, le vendredi 17 juin 2022, les membres de la Cellule de suivi et de contrôle de la gestion des communes, nommés le mercredi 15 juin 2022 en Conseil des ministres. C’est en présence du Conseiller spécial du président de la République, Johannes Dagnon, du ministre de la Décentralisation et de la Gouvernance Locale, Raphaël Akotègnon, du président de l’Ancb, Luc Atrokpo, et d’autres cadres », a renseigné le site du gouvernement. « La présente cérémonie d’installation des membres de la Cellule de suivi et de contrôle de la gestion des Communes, est un signal qui consacre ainsi la mise en œuvre effective de la réforme du secteur de la décentralisation. La quête du développement nous impose cette rigueur à l’action », a laissé entendre le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané, président du Comité stratégique d’orientation et de suivi de la réforme structurelle de la décentralisation. Avant de renvoyer les membres à l’exercice de leurs fonctions, le ministre d’État les appelle à un accomplissement sans faille de la mission qui incombe à la Cellule, celle « d’œuvrer à la mise en place des outils indispensables à l’opérationnalisation de la réforme et d’assurer le suivi et le contrôle de la gestion des Communes » telle que définie et détaillée par le Décret N°2022-303 du 25 Mai 2022 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la Cellule de suivi et de contrôle de la gestion des communes. Pour Luc Atrokpo, président de l’association nationale des Communes du Bénin, l’existence de cette Cellule de suivi et est une confirmation de la volonté du gouvernement du président Patrice Talon d’induire une nouvelle ère dans la gestion des affaires locales du Bénin.
Missions de la Cellule
La Cellule de suivi et de contrôle de la gestion des communes a pour mission d’œuvrer à la mise en place des outils indispensables à l’opérationnalisation de la réforme et d’assurer le suivi et le contrôle de la gestion des communes. Au titre de la mise en œuvre des outils indispensables à l’opérationnalisation de la réforme, la Cellule est chargée de mettre en œuvre les actions arrêtées par le comité stratégique de supervision, d’identifier les goulots d’étranglement ou toute difficulté dans la mise en œuvre de la réforme, de proposer des mesures correctives et les mettre en application après validation, d’accomplir toutes autres tâches entrant dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme, en particulier : l’état des lieux des ressources humaines et de l’organisation des communes, l’élaboration du manuel de procédures de gestion et les diverses règles de fonctionnement, la mise en place du système d’information et de reporting, la formation du personnel des Communes aux nouvelles règles de fonctionnement, la mise en place du Fonds d’investissement communal, l’élaboration des décrets d’application de la loi portant code de l’administration territoriale. Au titre des activités de suivi et de contrôle de la mise en œuvre, la Cellule est chargée de : faire le suivi de l’exécution des activités et programmes entrant dans le cadre de la réforme, identifier les goulots d’étranglement ou toute difficulté dans la mise en œuvre des dites activités et programmes et proposer des mesures correctives, faire le contrôle a posteriori des procédures de passation et d’exécution des marchés publics communaux, prévenir les cas de conflits d’attribution entre maire et secrétaire exécutif de mairie et veiller au respect des attributions des titulaires des principales fonctions administratives et techniques des mairies telles que dévolues par les lois, règlements et manuels de procédures.
Bienvenue Agbassagan
(Suite dans la prochaine parution)