Il se susurre dans l’opinion nationale depuis quelques jours que le président Patrice Talon a ordonné la reprise de la Liste électorale informatisée provisoire (Leip) devant servir pour les Législatives de janvier 2023. Informé de la situation, le Gestionnaire mandataire de l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip), Cyrille Gougbédji, est monté au créneau pour éclairer l’opinion publique. Il ressort de ses explications que le chef de l’Etat n’a jamais ordonné la reprise de la Leip.
« C’est de la désinformation pure. Ce sont des inexactitudes qu’on écrit sur les réseaux sociaux faisant état de ce que le chef de l’Etat a ordonné de reprendre le processus de confection de la Liste électorale informatisée provisoire (Leip) à Zéro. Il n’en est rien ». C’est en ces termes que le Gestionnaire mandataire de l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip), Cyrille Gougbédji, a démenti l’information selon laquelle le chef de l’Etat a ordonné la reprise de la Leip devant servir pour les Législatives de janvier 2023. Selon ses dires, le président Patrice Talon n’a jamais donné des instructions pour la reprise de la Leip. Il a plutôt demandé à connaître les difficultés rencontrées par l’Anip dans le processus d’établissement de la Liste au regard des plaintes de certains citoyens. « C’est de la désinformation pure. C’est des inexactitudes qu’on écrit sur les réseaux sociaux ou dans la presse écrite que le chef de l’Etat a ordonné de reprendre le processus de la Leip à Zéro. Il n’en est rien. En réalité, un point de l’évolution a été fait au chef de l’Etat qui a demandé à en savoir sur les difficultés que nous connaissons dans le processus. Parce qu’il y a certains citoyens qui expriment leurs mécontentements et le chef de l’Etat ne peut pas rester insensible à cela», a-t-il fait savoir. A l’en croire, «il y a une Coalition des organisations de la société civile pour les élections et la paix qui a fait une mission sur le terrain et qui a rendu public un rapport, qui a formulé aussi quelques recommandations dans le sens du soulagement des peines de la population par rapport à certaines questions. Par exemple, les listes qui ont été détruites par les pluies très intempestives ont dû céder et des gens ont vandalisé des listes dans certaines zones. Il y a au niveau de Karimama, un arrondissement dans lequel on n’avait pas pu afficher la liste parce qu’au moment où, on devait afficher, il y a eu l’enlèvement d’une personne. Donc, on ne peut pas être président de la République et ne pas être sensible à ces genres de problèmes». Raison pour laquelle, l’Anip a fait le point et l’état des lieux des difficultés en cours et à l’issue, le président de la République a demandé qu’une suite favorable soit donnée à la doléance de la Coalition pour des élections pacifiques et donner encore une chance aux populations pour qu’elles ne soient pas victimes des intempéries qui ont affecté l’affichage des listes.
La spontanéité de l’Anip
Répondant favorablement à la requête de la Coscep-Bénin et déférant aux instructions du président de la République, l’Anip a annoncé la prorogation du délai d’affichage. « Spontanément, nous-même, nous avons annoncé que nous accorderons encore un affichage du 1er au 15 octobre 2022. Cela ne s’appelle pas reprise du processus. Au quotidien, les citoyens consultent leur adresse électorale et s’ils ont des réclamations à faire ils le font. Nous avons nos points focaux, nos agents au niveau de tous les arrondissements du pays jusqu’à présent. Donc, il n’en est rien. Certainement, des gens ont intérêt à voir le processus être remis en cause et c’est pourquoi ils prêtent des intentions. C’est de l’intoxication et de la désinformation. Je pense que nous n’allons pas rester dans la désinformation », a expliqué le Gestionnaire mandataire.
Il est à rappeler que l’Anip va reprendre l’affichage de la Leip du 1er au 15 octobre 2022. L’annonce a été faite la semaine écoulée par le Gestionnaire mandataire de l’Anip, Cyrille Gougbédji, au cours d’une séance avec la Coalition des organisations de la société civile pour les élections et la paix.