Le vendredi 1er juillet 2022 devrait être un jour historique pour les arbitres du football béninois. Mais, à la surprise du monde sportif en général d’ailleurs, ce n’est pas encore le cas. En effet, ce jour (vendredi 1er juillet 2022), au Palais des Congrès de Cotonou, il a été annoncé la réforme de la professionnalisation de la fonction arbitrale au Bénin. Une promesse noyée dans l’oubli.
C’était la bonne nouvelle donnée par le ministre des Sports, Oswald Homéky devant les acteurs du football et les hommes de la presse. « Nous avons décidé, ensemble avec les responsables de la Fbf, de consacrer effectivement la professionnalisation de la fonction d’arbitre dans notre pays », a laissé entendre le ministre des Sports avant de poursuivre, « Cette professionnalisation veut dire que désormais quand on est arbitre, quand on est arbitre professionnel, on est payé comme tel. Évidemment, on a le droit d’avoir un métier à côté comme c’est le cas dans plusieurs autres pays. On peut également ne pas avoir un autre métier et vivre exclusivement de ce qu’on gagne en étant un arbitre ». Des déclarations qui ont reçu un tonnerre d’ovations. A en croire le patron du sport béninois, il s’agira pour le gouvernement béninois, de mettre en place, des ressources au profit de la Fédération béninoise de football. Mais avant, le comité exécutif de Mathurin de Chacus à la tête de l’instance dirigeante du football béninois, va mettre à la disposition du Ministère, la liste d’un certain nombre d’arbitres. «La Fédération va, à la suite des différentes formations habituelles, sortir la liste des arbitres retenus pour arbitrer les différentes Ligues professionnelles. Cette liste va être transmise aux services financiers et un montant qui vous (arbitres) sera communiqué plus tard, sera payé mensuellement à tous ceux qui sont sur cette liste comme un salaire mensuel. Ce salaire, c’est une sorte de salaire de base du fait de la fonction d’arbitre. (…)», a précisé Oswald Homéky. Et jusqu’à la date de ce jour, la fumée blanche tarde a envahi le ciel des « Hommes en noirs ». L’ambition derrière cette décision était de bannir de l’environnement du football en particulier et celui du sport béninois en général, la corruption. Et si cela tarde à prendre jusqu’à la fin de la 11ème journée de la Ligue Pro de football, où les intéressés n’ont encore rien perçu comme prime, c’est vouloir une chose et en même temps, son contraire. La conséquence immédiate est déjà connue de tous depuis la journée du mardi 27 décembre 2022 au lendemain de la 10ème de la compétition, où un groupe d’arbitres, suite à des actes de violences subis par leur collègue à Bembèrèkè, ont décidé de boycotter les championnats locaux en ce moment où le gouvernement du président Patrice Talon se veut du Bénin, une Nation sportive. Toutefois, les uns et les autres espèrent que, de la rencontre de ce jour vendredi 30 décembre 2022, entre les arbitres en activité au football et le président de la Fbf, sorte de bonnes nouvelles pour le bonheur du cuir-rond local.
Abdourhamane Touré