La présidente de l’Institut national de la femme (Inf), Huguette Bokpè Gnacadja, pense que la Cour constitutionnelle est un allié privilégié de l’Inf dans la mesure où elle est garante des droits fondamentaux de la personne humaine et des libertés publiques. Elle l’a fait savoir lors de l’audience que lui a accordée le président de la Haute juridiction, Dorothé Sossa, le lundi 24 juillet 2023. Faisant le tour d’horizon des activités de l’institution dont elle a la charge avec son hôte, elle a confié que la Cour constitutionnelle a énormément participé à l’avancement des droits des femmes au Bénin. « En tant qu’Institut national de la femme qui a pour mission de lutter contre toutes les formes de discriminations à l‘égard des femmes d’une part, et d’assurer également la promotion du leadership féminin d’autre part, la Cour constitutionnelle nous a paru comme un allié privilégié dans la mesure où la Haute juridiction est garante des droits fondamentaux de la personne humaine et des libertés publiques. Et quelque part, la garantie des droits fondamentaux de la personne humaine fait aussi partie de notre mission même si elle est limitée aux femmes et aux filles. La jurisprudence de la Cour constitutionnelle foisonne de pépites qui sont sources d’inspirations permanentes. La Cour constitutionnelle a énormément participé à l’avancement des droits des femmes au Bénin. Vous savez qu’elle a un contrôle de constitutionnalité à partir duquel, c’est elle qui déclare si une loi est conforme ou non à la Constitution. Et c’est grâce aux différentes décisions de conformité à la Constitution de lois spécifiques qui ont été prises notamment pour permettre une meilleure représentativité des femmes au Parlement, pour également statuer dans des sections de la matière pénale qui n’étaient pas prises en compte, spécialement les infractions commises à raison du sexe », a-t-elle déclaré.
La nécessité d’une coopération fructueuse entre les deux institutions
La coopération entre les deux institutions (Inf-Cour constitutionnelle) a été évoquée lors des échanges. La Présidente de l’Inf est convaincue que pour réussir la mission que lui a confiée le chef de l’Etat, il lui faut forcément le soutien des Institutions de la République, la Cour constitutionnelle en pole-position. C’est pourquoi elle entend travailler en parfaite intelligence avec la Haute juridiction. « Nous sommes venus dire d’abord nos félicitations au président Dorothé Sossa puisque la composition de la Cour constitutionnelle a été renouvelée et lui dire également notre attachement à voir se développer entre la Cour constitutionnelle et l’Institut national de la femme, des relations de nature à booster, améliorer, aider à une bonne opérationnalisation de l’assistance juridique et judiciaire de l’Inf vis-à-vis des victimes, des survivantes de Violences basées sur le genre. Donc, nous sommes dans un contexte idéal de collaboration entre institutions pour que cette dynamique de transformation sociétale de notre pays par une meilleure défense des droits des filles et des femmes devienne une réalité dans laquelle toutes les institutions de l’Etat se sentent concernées et se sentent impliquées », a-t-elle conclu.
Léonce Adjévi