Avant 2016, il y avait une insuffisance criante à la fois d’inspecteurs pour l’encadrement pédagogique et de conseillers pédagogiques de zone dans le sous-secteur des enseignements maternel et primaire. Le Bénin comptait à cette époque, seulement 28 inspecteurs en activité. Aujourd’hui, grâce à la nouvelle dynamique insufflée au secteur, les choses ont été sensiblement corrigées à ce niveau.
Il une vérité indéniable que sans une qualité d’enseignement irréprochable, on ne saurait disposer de ressources humaines de qualité. La réalisation de cet objectif implique qu’un accent soit mis sur le recrutement d’un personnel de contrôle et d’encadrement conséquent. Un défi auquel s’attelle le gouvernement. Ainsi, depuis 2016, 151 élèves-inspecteurs et 300 élèves-conseillers pédagogiques de zone ont été recrutés, formés et déployés sur toute l’étendue du territoire national. Il va sans dire qu’en moins de 10 ans, le gouvernement a quintuplé le nombre de personnes en service dans ces corps. La conséquence de ces efforts est la nette amélioration du nombre de visites de classe et d’inspections réalisées chaque année. Alors que moins de 25% des écoles faisaient l’objet de visite de classe ou d’inspection avant 2016, aujourd’hui au moins 60% des écoles sont prises en compte et cela permet de mettre une pression positive sur les enseignants afin qu’ils accomplissent bien leur devoir au profit des apprenants. Comme perspective, il est envisagé la poursuite du renforcement du personnel du corps de contrôle et d’encadrement pédagogique pour davantage de qualité dans l’enseignement primaire.
Quid de l’amélioration de la qualité de l’enseignement ?
Depuis son avènement, le gouvernement s’est employé à concrétiser le principe « une salle de classe, un enseignant ». Le déficit qui était de 12.126 en 2021 est comblé grâce à la prise de plusieurs mesures et surtout la mise en place du programme de pré-insertion dans l’enseignement (Programme Ame). Pour ce faire, il a été recruté et déployé près de 20.000 enseignants (3.461 contractuels dès 2017, et plus de 16.000 Aspirants au métier d’enseignant). Il a été en outre procédé au redéploiement de 3.088 enseignants qui étaient dans des bureaux au lieu d’être dans les salles de classe. Cet élan d’amélioration de la qualité de l’enseignement s’est accompagné de celle des conditions de vie et de travail des agents de l’Etat et des Ame. Sur ce volet, les salaires des enseignants ont été augmentés en 2022 comme pour tous les travailleurs de l’Etat. Depuis mars 2024, les Aspirants au métier d’enseignant ont désormais 12 mois sur 12 de rémunération. Ils bénéficient de l’assurance-maladie, de gratuité de frais de scolarité pour leurs enfants et d’une prime mensuelle de 20.000 FCfa.
Abdourhamane Touré