Dans le cadre du projet de conservation et d’utilisation durable des écosystèmes de mangrove dans le Sud du Bénin, une quarantaine d’acteurs ont bénéficié d’une formation sur les nouvelles techniques de conservation et de protection des œufs des tortues marines et aussi d’une espèce dans les écosystèmes de mangroves appelés les Lamantins. Cette séance de formation a eu lieu à Sèmè-Podji le mercredi 14 août 2024.
Le projet renforcement de la résilience des systèmes humains et naturels au changement climatique à travers la conservation et l’utilisation durable des écosystèmes des mangroves dans le Sud Bénin initié par le ministère du Cadre de vie et des Transports, en charge du développement durable suit son cours dans les Communes ciblées. Le mercredi 14 août 2024, les formateurs dudit projet, les éco-gardes, les pêcheurs, les femmes fabriquant le sel, les mareyeuses se sont retrouvés à Sèmè-Podji pour une séance de formation sur les nouvelles techniques de conservation et de protection des œufs des tortues marines et aussi d’une espèce dans les écosystèmes de mangroves appelés les Lamantins. Pour le Commandant Bertrand Ayiwénou, assistant du pôle de mangroves, qui intervient au niveau des Communes de Sô-Ava, des Aguégués et de Sèmè-Podji, le projet intervient pour restaurer les écosystèmes de mangroves sur une superficie de cinq mille hectares dans les neuf Communes, dont Sèmè-Podji, Aguégués, Sô-Ava, Abomey-Calavi, Kpomassè, Ouidah, Bopa, Comè et Grand-popo . « Trois cent mille acteurs, populations riveraines sont impliqués dans ce projet. C’est-à-dire les pêcheurs, les femmes fabriquant le sel, les éco-gardes et les mareyeuses sont impactés à travers plusieurs types de formation qui sont planifiés au titre des cinq ans du projet. Nous les appuyons techniquement et matériellement dans leurs activités afin qu’ils détournent leur attention sur la destruction, le prélèvement anarchique dans cet écosystème », a-t-il renseigné. A en croire le formateur et assistant du pôle de mangroves au niveau des Communes de Bopa , de Kpomassè et de Comè, Ghislain Akabassi, la formation a été organisée pour former les acteurs sur les nouvelles techniques de conservation et de protection des œufs des tortues marines et aussi d’une espèce qui devient de plus en plus rare dans les écosystèmes de mangroves appelée les Lamantins. « C’est des espèces qui sont spécifiques pour les zones de mangroves, qui restent dans les zones humides, mais aujourd’hui, on voit que ces espèces deviennent de plus en plus rares. Il faut que des mesures soient prises pour que leur gestion durable soit effective », a ajouté Ghislain Akabassi. Pour finir, il a souligné que les acteurs sont actifs en apportant beaucoup d’informations sur des techniques qu’ils utilisent et qui ne sont pas encore répertoriées dans la littérature.
Patrice Zoundé (Coll)