Le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, met en garde les douaniers qui continuent de recourir aux services des civils communément appelés « Klébés » dans l’exercice de leurs fonctions. Sa réaction est intervenue le vendredi 16 septembre 2022 au cours d’une séance d’échange avec des professionnels des médias.
Interdit en 2019 par l’actuel gouvernement, le recours à des civils communément appelés « Klébés » par les disciples de Saint Mathieu pour les aider dans leurs tâches au niveau des postes de contrôle douanier continue de s’observer. Face à la mort de deux (02) de ces collaborateurs civils de douaniers lors de l’attaque du poste de contrôle Douane de Guéné à Malanville la semaine écoulée, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, est revenu sur la pratique le vendredi 16 septembre 2022 lors des échanges qu’il a eus avec les professionnels des médias en ligne. S’adressant à ces derniers, le secrétaire général adjoint du gouvernement a fustigé la persistance de la pratique malgré l’interdiction du gouvernement et a affirmé que le gouvernement regardera cela avec attention le moment venu. « Vous savez que le gouvernement a interdit cette pratique à nos douaniers. Le gouvernement regardera cela avec attention le moment venu. Si vous avez un parent qui est douanier maintenant par exemple et qui du fait de cette pratique, est épinglé et sanctionné comme il le faut, vous allez être amené à penser que le gouvernement est trop rigoureux sinon qu’il est méchant avec les douaniers. Pourtant les normes sont là », a-t-il déclaré.
Tout sauf un problème de manque de personnel
Le recours aux services des « Klébés » par les douaniers dans l’exercice de leurs fonctions n’est pas lié à un problème d’insuffisance de personnel. Selon l’invité du site 24h au Bénin, c’est tout, sauf un problème de manque deffect. « Ce n’est pas un problème d’insuffisance de personnel. Sinon eux (les douaniers Ndlr), ne seraient pas assis pendant que les « Klébés » seraient en train de faire leur travail à leur place. Si eux-mêmes étaient debout en train de s’occuper de leur travail et si les « klébés » étaient leurs agents, cela se comprendrait, mais eux-mêmes, ils sont assis ou debout quelque part et ceux que vous appelez « Klébés », font le travail à leur place à place. Ce n’est pas un problème d’effectif. Le phénomène des « Klébés », c’est carrément autre chose », a-t-il conclu.