Le lancement officiel de l’ouvrage «Ma foi, ma richesse », de Angélica Mireille Azonhotodé a eu lieu dans la soirée du samedi 2 novembre 2024 à Cotonou. C’était en présence de plusieurs invités, des têtes couronnées, des dignitaires du culte vodoun et des autorités politico-administratives.
Entre les lignes de cet ouvrage, présenté pour la circonstance par Céphise Béo Aguia, enseignant de Lettres, spécialiste en communication, éducation et interculturalité, Angélica Mireille Azonhotodé a découvert sa mission, celle de déconstruire les mythes et préjugés sur le Vodoun qui est une richesse pour le Bénin et l’Afrique. «Aujourd’hui, nous avons le devoir de dédiaboliser nos réalités endogènes et le vodoun. Nous avons le devoir de re-constextualiser et de replacer chaque chose à sa place. Aujourd’hui plus que jamais, la jeune génération a le défi de dépoussiérer et de mettre sur orbite la religion afro-africaine, c’est une conviction, c’est une mission et c’est un pouvoir ancestral », a écrit le professeur Koffi Aza qui a préfacé l’ouvrage. Avec ses pages les unes plus riches que les autres, charpentées en deux parties, l’ouvrage de Angélica Mireille Azonhotodé aborde essentiellement la thématique du Vodoun avec autour les notions de culture, de spiritualité, de religion, de croyances, de foi, de culte, de rites, qui font voyager et plonger le lecteur dans l’univers des dieux, des divinités et du Divin. Le Divin entendu comme principe suprême de qui découle tout ! Une réalité totalement intégrée au Vodoun qui connaît et vénère le « Mahou ». Mieux cet ouvrage travaille chaque conscience béninoise et africaine à considérer le vodoun comme un pilier important de développement. Dans la partie 4 de l’ouvrage, l’auteure évoque son combat pour la Renaissance africaine. Adepte des divinités Mami Dan, Thron et autres, elle s’est alignée sur l’approche portée par Cheick Anta Diop depuis 1948 autour du « vaste processus de renouvellement de la pensée où l’Afrique doit désormais être à jour face aux défis que lui imposent les enjeux de développement. Et dans cette perspective, elle doit être dans la dynamique du savoir pour pouvoir, se mettre en adéquation avec les lois de l’harmonie universelle, et parvenir à penser par nous-mêmes et pour nous-mêmes ». Autrement dit, « Pour renaître, l’Afrique doit tout simplement s’appuyer sur son patrimoine culturel et spirituel. Mais l’auteure se veut davantage plus claire : Retourner à l’Afrique, c’est-à-dire à l’endogénéité et aux traditions ne signifie point une rupture d’avec la modernité. Angélica Mireille Azonhotodé est du côté de l’ouverture, car pour elle, « un équilibre entre les deux permet de jouir des avantages de chaque côté. ».