Du 13 au 14 décembre 2023, le Comité de pilotage et les experts de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest se penchent sur la réalisation du projet de développement de l’autoroute du Corridor Abidjan-Lagos. Les différentes composantes de l’initiative sont passées en revue au cours des travaux.
Véritable catalyseur de l’intégration régionale et du développement durable de sous-région, le projet de développement de l’autoroute du Corridor Abidjan-Lagos entre bientôt dans sa phase active. Dans le but de lever toutes les incertitudes et d’étudier toutes les composantes favorables à la réalisation du projet, le comité de pilotage et les experts intervenants dans sa mise en oeuvre se concertent depuis hier à Cotonou. Une occasion pour les participants d’analyser les études de faisabilité, de conception technique détaillée et de stratégie de financement du projet, de faciliter le commerce et le transport, l’audit de sécurité routière, l’audit financier et la gestion du corridor « Opérationnalisation de l’Alcoma ». Les initiatives de développement spatial et celles de facilitation du commerce, de la douane et du transit de la Cedeao seront présentées et étudiées. Dans son intervention Jacques Ayadji, Directeur des transports terrestres et aériens du Bénin, a plaidé afin que le projet prenne en compte le contournement nord-ouest de la ville de Cotonou. «Ce grand projet contribuera à coup sûr au développement des pays de la sous-région et le Bénin se rejouit d’en faire partie», a-t-il souligné. Selon Terna Ibi, Président du Comité des experts, la concrétisation du projet passe par l’analyse de toutes les composantes. Il s’agit, entre autres, du programme d’eécution des pahses 3 et 4 des études, de la stratégie de péage, la collecte des données complémentaires et sous-études et les investissements. Long de 1.028 kilomètres le Corridor Abidjan-Lagos prend en compte la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigéria. Il permettra de faciliter la circulation des personnes, des biens et des services, d’accroître le niveau du commerce dans la sous-région de la Cedeao et de réduire la pauvreté grâce à l’augmentation des activités économiques. Sur le volet relatif au potentiel d’investissement, les populations bénéficieront d’un marché important qui devrait atteindre près de 500 millions d’habitants en 2040 et d’une interconnexion avec les grands ports à Abidjan, Tema, Lomé, Cotonou et Lagos avec un connecteur physique clé vers la zone Zlecaf. Il favorisera la dynamisation du secteur privé dans les domaines de la Banque, de l’Energie et des insfrastructures. Cette réunion précède celle du Comité ministériel de pilotage.
Mohamed Yasser Amoussa (Coll)