Un ouvrage scientifique historique sur la Conférence des forces vives de la Nation. C’est le vœu de l’ancien Directeur général de la Sbee, Philippe Hounkpatin. Ce dimanche 28 février 2021, sur l’émission « L’entretien » de la chaîne de télévision E-Télé. Il l’a exprimé après avoir rappelé quelques temps forts de de ces assises Le Bénin gagnerait en dotant son système éducatif d’un document scientifique historique sur la Conférence des forces vives de la Nation de février 1990. Le professeur Philippe Hounkpatin y croit fortement, et exhorte vivement les gouvernants à accorder un grand intérêt à un tel projet. Selon lui, 31 ans après la Conférence nationale, il y a beaucoup de distorsions dans le récit fait çà et là par les différents acteurs de ces assises. Ce qui est de nature à embrouiller la jeune génération. De fait, un tel ouvrage qui va retracer les circonstances de cet événement devra se faire sous la bannière des historiens qui ont déjà ébauché le sujet. « Il faut qu’il y ait un tel ouvrage qui puisse être un document de référence pour tout le monde, parce qu’il y a trop de versions contradictoires. Par exemple, certains attribuent l’organisation de cette conférence au président Mathieu Kérékou. D’autres estiment qu’elle est une émanation des professeurs d’université. Enfin, il y a ceux qui indiquent que c’est la France, par l’entremise de la diaspora béninoise, qui l’a initiée. Quelle est la vérité par rapport à tout cela ? Un ouvrage scientifique va édifier. Ce sera un document qui va faire l’unanimité », a-t-il fait savoir. Philippe Hounkpatin pense que la finalité, c’est d’utiliser ce document comme ouvrage au programme dans les collèges pour permettre aux apprenants d’être suffisamment outillés sur cette rencontre où de grandes décisions ont été prises dont l’option de la démocratie libérale. « Quand j’étais au Lycée de 1954 à 1961, on apprenait l’histoire de la 1ère Guerre mondiale qui était à peine vieille de dix ans. On l’enseignait de façon systématique dans les collèges. Comment se fait-il que l’histoire de notre pays d’une période aussi marquante de notre vie sociale, politique et économique ne fasse pas l’objet d’un ouvrage synthétisé d’un collège d’historiens qui ont abordé le sujet ? » s’est-il demandé.