Après la proclamation des résultats provisoires de la 3ème édition des élections professionnelles au Bénin, place désormais au bilan et aux enseignements à tirer de ce scrutin. A travers un point de presse initié mardi 26 janvier 2021 à la bourse du travail, la Confédération des syndicats autonomes (Csa-Bénin), qui est la seule organisation représentative du secteur privé à franchir la barre des 20% s’est conformée à cet exercice.
Le secrétaire général de la Csa-Bénin apprécie positivement l’issue de la 3ème édition des élections professionnelles. Pour Anselme Amoussou, ce scrutin représente un important tournant pour l’action syndicale au Bénin. « Le choix du vote électronique est un élément nouveau dans notre pays. Ce choix a permis d’organiser un scrutin avec beaucoup moins de tracasseries et une célérité exceptionnelle dans la disponibilité des résultats qui jusque-là ne semblent pas avoir été contestés », a-t-il déclaré. Tout en estimant que le niveau de développement technologique et la qualité de la connexion internet restent à améliorer, le syndicaliste a fustigé la polémique qu’il qualifie d’inutile et entretenue par certaines organisations qui ont présenté le vote électronique comme le symbole de la volonté de fraude qui serait mis en œuvre par l’Exécutif. « Aujourd’hui, nous sommes particulièrement fiers d’avoir réalisé ainsi un taux de représentativité de 23,08% contre 18% en 2006 », a lancé le Sg de la Csa-Bénin. « En 2006, l’écart entre la Csa-Bénin (arrivée 2ème) et l’organisation classée 1ère était de plus de 26 points. En 2021, cet écart est de moins de 3 points. Nous sommes sur une pente ascendante et nous devons poursuivre les efforts », a-t-il poursuivi en décernant un satisfecit aux travailleurs. Le syndicaliste n’a pas manqué d’ajouter qu’après ces résultats satisfaisants, qu’il est temps de se préoccuper des nombreux défis à réaliser. Entre autres exploits à réaliser, on note le défi de la formation et de l’éducation ouvrière, de l’autofinancement de l’action syndicale, de la bonne gouvernance globale des organisations syndicales. « Le syndicalisme doit rassurer le salarié et son employeur. Nous devons poursuivre notre action de promotion de dialogue social et de la négociation, nous devons explorer toutes les voies d’innovation dans les stratégies de lutte », a conclu Anselme Amoussou.