(Stanislas Dossou à coeur ouvert sur l’événement)
Le samedi 19 mars 2022 à 20 heures précises, l’hôtel Azalaï de Cotonou sera aux couleurs de la célébration des sentinelles événementielles classée sous l’intitulé « La Nuit des hôtes et hôtesses ». Pour cette 8ème édition, le promoteur de la compétition, Stanislas Dossou (Stan 2 l’or), Directeur de l’agence d’évènementiel ‘’2 L’or Event’’ se prête à nos questions.
Le Matinal: 8ème édition de la nuit des hôtes et des hôtesses d’accueil, d’où vient cet engouement de la célébration des sentinelles de l’événementiel ?
Stanislas Dossou: Il faut dire que c’est depuis 2005 que nous avons commencé par mettre à disposition des promoteurs d’événements, des hôtesses au sein de notre agence ‘’2 L’or Event’’. Ce qui fait cette année 17 ans. Mais officiellement, il y a de cela 09 ans que nous avons commencé par organiser un événement pour célébrer les hôtes et les hôtesses. La première raison qui sous-tend cette initiative est que pour nous, ce dont quelqu’un a besoin en quittant chez lui, pour aller sur une réception par exemple, n’est pas forcément la nourriture ni la boisson. Tout ça, on l’a dans notre cuisine et dans nos réfrigérateurs. La première des choses dont on a besoin sur une réception, c’est l’ambiance. Pour que l’ambiance soit bonne, il faut que l’accueil soit de mise. Pour le faire, il faut des hôtesses et des hôtes. La deuxième raison tient du fait que nous avons remarqué que le commun des mortels porte un autre regard sur ceux qui exercent ce métier. On pense, pour la plupart du temps, que ce sont des filles faciles, des filles qui sont en quête d’autres choses, des filles qui n’ont pas étudié alors que ; c’est tout à fait le contraire. Les hôtesses sont, la plupart du temps, des étudiantes, des personnes qui ont un niveau de langue assez élevé. Qui ne comprend pas la langue officielle de travail ne peut pas exercer ce métier parce que pour accueillir quelqu’un, il faut lui parler le français. Ce ne sont pas des filles qui ont échoué ailleurs, comme on le pense. Nous voudrions amener les gens à comprendre que pour les professionnels qui exercent ce métier, c’est des filles qui ont étudié, pour les professionnels qui exercent ce métier, c’est des filles qui ont d’abord, l’amour pour le service à autrui et ensuite c’est parce que nous avons besoin d’être bien accueillis, bien orientés, bien installés et bien informés sur les évènements que nous devons célébrer ces hôtesses. Et nous avons compris depuis 09 ans que nous avons commencé par organiser cet événement que ça commence par rentrer dans l’habitude des gens. Aujourd’hui, on peut compter beaucoup d’agences d’hôtesses. On peut compter beaucoup d’événements sur lesquels tout de suite on voit des hôtesses déployées. Alors qu’il y a de cela 10 ans, ce n’était pas le cas. Voilà ce qui nous a motivés à organiser l’événement.
Rappelez-nous la finalité de cette célébration ?
La finalité de cette célébration, c’est d’arriver à mettre dans la tête de tous les promoteurs d’événements, de tous ceux qui ont un projet d’événement, que dès lors que nous avons un projet ou un évènement, au même moment que nous pensons à préparer à manger, au même moment que nous pensons à acheter de la boisson, nous devons aussi avoir le réflexe de mettre le budget des hôtesses. De prévoir des hôtesses pour mieux accueillir, orienter, installer et informer les convives sur les évènements. Aussi, amener les gens à comprendre l’importance des hôtesses sur les évènements. Amener les gens à respecter ce métier, à comprendre que c’est un métier qui peut nourrir son homme.
Quelle est la particularité de cette 8ème édition et quelle perspective pour les fois à venir ?
La particularité de cette année est que d’abord, nous avons choisi un cadre qui s’y prête, Azalaï Hôtel, qui est au goût de la plupart de notre cible. Ensuite, au cours de l’événement, il y aura plusieurs panels qui permettront à tous ceux qui viendront, à tous ceux qui vont effectuer le déplacement, de comprendre clairement le rôle des hôtesses sur un évènement et qui peut exercer ce métier. De plus, il y a des candidates qui vont s’affronter. Aujourd’hui, nous avons 11 qui sont en lice. Samedi, chaque candidate démontrera combien elle sait faire son métier, combien elle est dynamique à travers une parade d’ouverture, à travers une sortie que nous appelons la sortie métier où chaque candidate est appelée à démontrer comment le métier d’hôtesse s’exerce sur le terrain. En plus, chaque candidate aura la possibilité de nous démonter quel est son potentiel en matière de la culture à travers plusieurs mises en scène. Il y a aussi le fait que nous allons avoir plusieurs prestations artistiques pour tenir en haleine le public. Nous avons cette année après la compétition, deux grands Dj africains qui vont tenir en haleine le public dès lors que la compétition finira pour permettre à ceux qui ont effectué le déplacement de ne pas avoir un arrière-goût amer et de rester jusqu’à l’heure où ils veulent pour danser et boire.
Comme perspective, d’abord, nous envisageons fédérer tous les chefs d’agence dans un creuset. Ça peut être une association, un syndicat afin de professionnaliser davantage ce domaine d’activité. Osons le dire, dans le rang de ceux qui exercent cette activité, il y a des brebis galeuses. Ce qui amène d’ailleurs certaines personnes à jeter de l’opprobre sur ceux qui exercent le métier alors que, nous pouvons corriger le tir. Aussi, beaucoup de filles sont en freelance et n’ont pas la formation nécessaire pour donner une bonne prestation en tant qu’hôtesse. Dès lors que l’association sera mise en place, nous allons obliger toutes les filles à avoir une carte professionnelle, à donc appartenir forcément à une agence et éliminer carrément ce que nous appelons freelance en matière d’hôtesse. Amener les hôtesses à comprendre la nécessité d’être dans une agence puis qu’être dans une agence protège l’hôtesse qui exerce. L’agence est mieux placée pour défendre les intérêts de l’hôtesse. Ensuite, l’année prochaine, ça sera les 10 ans de la nuit des hôtesses. A cet effet, nous avons déjà ciblé un espace dans la Commune de Calavi qui va abriter ce que nous allons appeler la maison de l’hôtesse. Donc cette année, au cours de l’évènement, nous allons faire une levée de fonds qui va nous permettre d’amorcer les travaux sur cet espace de 1200 m2 qui va accueillir toutes les hôtesses qui seront dans une agence pour d’abord se faire former et leur permettre de se perfectionner davantage et aussi de profiter de leurs temps de loisirs. Il faut préciser qu’en principe cette année est la 9ème édition, mais à cause du Covid-19 nous avons raté la célébration de l’année 2021.
Quel appel au public béninois ?
Un message à l’endroit du public béninois, c’est déjà pour commencer par demander aux chefs d’agence qui hésitent à se rallier à nous. Pour moi, ces autres agences ne sont pas des adversaires. Au contraire, ce sont des partenaires. C’est ensemble que nous pouvons professionnaliser davantage ce métier. J’invite les autres chefs d’agences qui trainent encore les pas à nous rejoindre. A l’endroit du public, nous demandons qu’il fasse massivement le déplacement du côté de Azalaï le samedi prochain à partir de 20h. Mais déjà vu le nombre de places limitées, il faut qu’au moins 72h à l’avance, il puisse appeler le 97023710 pour réserver leur place afin d’éviter les surprises désagréables.
Propos recueillis par Bienvenue Agbassagan