Cotonou abrite depuis lundi 21 août 2023, la neuvième Conférence et Assemblée générale annuelle des Commissions des Finances de l’Afrique de l’Ouest (Waapac). Ce creuset d’échanges entre les parlementaires de la sous-région, les représentants des personnels parlementaires et les experts mobilisés se penchera pendant cinq journées sur la gestion de la dette publique et le rôle des commissions des finances et des comptes publics en Afrique de l’Ouest.
Une rencontre de haut niveau réunit depuis hier les membres des Commissions des Finances de l’Afrique de l’Ouest et des experts en vue de se pencher sur la gestion efficace de la dette publique et le rôle desdites commissions et des comptes publics. La neuvième conférence et Assemblée générale annuelle des Commissions des Finances de l’Afrique de l’Ouest (Waapac) que le Bénin abrite pour la toute première fois, contribue de façon qualitative à l’efficacité des commissions des finances des différents parlements, dans leurs missions de vote de loi, de contrôle de l’action gouvernementale en matière de gestion efficace de la dette publique, et même d’évaluation de l’action publique. In fine, les travaux permettront aux participants d’avoir une compréhension claire, commune et précise sur certains thèmes notamment la dette publique et son importance pour les économies nationales, le budget et le besoin de financement, l’importance du recours à l’endettement et les risques qui y sont liés. La transparence de la dette et la qualité des données, la surveillance de la dette par le biais du cycle budgétaire, la stratégie d’endettement, le suivi de la mise en œuvre et la reddition de compte seront aussi abordés. Selon Gérard Gbénonchi, président du Comité d’organisation, cette rencontre vient à point nommé, car dira-t-il que la viabilité de la dette dans la plupart des Etats est plombée par un défaut de transparence dans la gestion des finances publiques malgré la crise de Covid-19 et la guerre en Ukraine qui ont mis à rude épreuve les économies des pays africains. « Cette situation interpelle, non seulement, tous les gouvernements en charge de la mise en œuvre des politiques publiques, mais également les parlements, institutions de contre-pouvoir, appelés à contrôler l’action publique dans un souci de clarté, de transparence et de performance », a-t-il indiqué. Procédant au lancement des travaux, le premier vice-président de l’Assemblée nationale Barthélémy Kassa a martelé que le thème présente un grand intérêt pour tous les citoyens de la sous-région, dans le contexte global de mutation, où interagissent le ralentissement de la croissance économique et l’obligation de transparence et de redevabilité faite aux instances en charge de la gestion des fonds publics. « La Conférence est censée explorer certaines questions fondamentales relatives à la gestion efficace de la dette publique, afin de réduire les frais financiers qui y sont inhérents et de sécuriser l’ensemble des encours des Etats », a-t-il lancé. Plusieurs communications meubleront les travaux qui prendront fin vendredi prochain.
Mohamed Yasser Amoussa (Coll)