Au même titre que les noix brutes de cajou, le soja grain sera interdit d’exportation à partir du 1er avril 2024. C’est la décision prise en Conseil des ministres par le gouvernement le mercredi 12 octobre 2022.
Le gouvernement du Bénin a enclenché un vaste chantier d’industrialisation de l’économie nationale. Ainsi, le Conseil des ministres en sa séance du mercredi 12 octobre 2022 a adopté le projet de décret portant conditions de mise en œuvre de l’interdiction d’exportation des noix brutes de cajou et du soja grain. Le décret fixe au 1er avril 2024, l’échéance au-delà de laquelle l’exportation de cette spéculation ne serait plus possible sans transformation préalable. A cet effet, pour préserver au mieux les intérêts des acteurs d’ici à cette date, il est mis en place un cadre transitoire d’exportation de ces produits. Pour ce faire, il leur faudra détenir une carte d’importateur et une attestation fiscale valide. A en croire l’Exécutif, le Bénin gagnerait à organiser la transformation sur-place de cette production. Ce qui va créer, entre autres, de la valeur ajoutée, et développer des chaînes de valeur du soja. De plus, cette décision vise à favoriser l’implantation d’industries de transformation agroalimentaire, source d’emplois et de plus-value pour l’économie nationale. Cette dynamique reste en phase avec la vision qui motive la création de la Zone industrielle de Glo-Djigbé. Il apparaît pertinent de prendre aussi en considération le soja afin de soutenir cette industrialisation amorcée par le Bénin. Egalement, cette approche se justifie par le fait que la production du Soja a connu des hausses spectaculaires, passant de 156.900 tonnes en 2017 à 253.953 tonnes en 2021. En suivant son sens d’anticipation et d’organisation méthodique de ses projets, le gouvernement planifie déjà la période transitoire qui court de l’adoption du décret d’octobre 2022 au 31 mars 2024.
Patrice Zoundé (Stag)