En prélude à l’étude du projet de loi de finances, gestion 2024, les députés ont examiné hier mercredi 14 juin 2023, le rapport sur le débat d’orientation budgétaire 2024-2026. C’est le ministre d’État, chargé de l’Economie et des finances, Romuald Wadagni, qui a exposé aux élus du peuple, les grandes orientations budgétaires.
Selon le rapport de la commission des finances et des échanges, l’exécution de la loi de finances, gestion 2023 présente un déficit de 506,4 milliards de FCfa contre 636,8 milliards de FCfa prévus dans la loi de finances rectificative, gestion 2022. S’agissant des perspectives économiques 2024-2026, le rapport renseigne que la conduite de la politique économique sur la période évoquée se fera conformément au Pag (2021-2026) et va donc s’appuyer sur les stratégies du Plan national de développement (Pnd) 2018-2025 ainsi que les acquis du Pag (2016-2021). Ce même rapport explique qu’à travers le budget 2024, le gouvernement compte s’inscrire également dans l’agenda 2030 des Nations Unies pour le Développement durable, par la mise en œuvre d’une série de projets et de réformes visant à atteindre les cibles prioritaires des Odd pertinents pour le Bénin. Ainsi, la version 2024-2026 du document présente, au plan macroéconomique, la trajectoire d’une économie résiliente qui se remet des effets de la pandémie du Covid-19 pour renouer avec une croissance soutenue, en dépit du contexte particulier marqué par la poursuite de la crise russo-ukrainienne. Du coup, l’économie béninoise afficherait en 2023, un taux de croissance de 6,5% contre 6,3% en 2022 et 7,2 % en 2021. Cette performance découle des efforts d’assainissement des comptes publics et de consolidation budgétaire enregistrés au cours des trois dernières années. Il présente aussi les progrès notés relativement à la situation financière des établissements publics, des collectivités locales et des organismes de sécurité sociale, grâce aux actions du gouvernement. Les progrès notés seront renforcés par les mesures en cours, visant à promouvoir les secteurs à fort potentiel dont l’agriculture, le tourisme, l’économie numérique et de l’économie du savoir. Au plan budgétaire, les mesures en cours visant la montée en puissance des programmes de filets sociaux dont l’objectif est de réduire significativement l’impact de la crise économique mondiale et d’être un moyen adapté et innovant pour s’attaquer durablement à la pauvreté, seront renforcées. En somme, les commissaires, après étude des différents documents d’orientation budgétaire 2024 soumis à leur examen, ont invité le gouvernement à prendre en compte les différentes préoccupations et recommandations de l’Assemblée nationale lors de l’élaboration du projet de loi de finances, gestion 2024.
Martial Agoli-Agbo (Br Ouémé-Plateau)