Le Conseil des ministres du mercredi 14 juin 2023 a adopté les mesures de soutien de l’Etat aux prix de cession des intrants et homologué le prix d’achat de coton graine aux producteurs au titre de la campagne cotonnière 2023-2024. En prenant la mesure des enjeux pour la présente campagne, la contribution de l’Etat s’élèvera à la somme de 30 milliards de FCfa.
30 milliards de FCfa, c’est la contribution de l’Etat pour lutter contre la flambée des prix des produits vivriers. Elle se traduira par la subvention des intrants agricoles au titre de la campagne agricole 2023-2023. L’information a été rendue publique à l’issue du Conseil des ministres du mercredi 14 juin 2023. Cette mesure permettra, en dépit de la conjoncture internationale, de maintenir les prix de vente des engrais Ssp et Npk aux producteurs à 14 000 FCfa le sac de 50 kg ; et à 3 500 FCfa ou 4 000 FCfa celui du flacon d’insecticide, selon le cas. En ce qui concerne les herbicides, ils seront cédés à 3.500 FCfa, 7.500 FCfa, 7.011 FCfa ou 8.000 FCfa le litre selon qu’ils sont totaux, sélectifs ou précoces. En outre, au titre de la campagne cotonnière 2023-2024, le Conseil a homologué les prix d’achat du coton-graine aux producteurs. Ainsi, le coton-graine conventionnel sera acquis à 300 FCfa/kg pour le 1er choix et 250 FCfa/kg pour le 2ème choix. Pour ce qui est du coton-graine biologique, il sera acheté à 360 FCfa/kg pour le 1er choix et 310 FCfa/kg pour le 2ème choix. Enfin, les prélèvements destinés aux fonctions critiques sont fixés à 13 FCfa/kg de coton-graine et à 5 FCfa/kg de coton-graine pour la réserve stratégique. Les ministres en charge du dossier, en liaison avec les familles professionnelles concernées, ont été instruits à l’effet de veiller à l’application effective de ces prix ainsi qu’au bon déroulement de la campagne cotonnière. Cette décision du gouvernement constitue un exploit. Cela témoigne à nouveau du sens d’anticipation et de pro-activité du gouvernement béninois. Elle est la marque de gouvernants responsables qui travaillent avec méthode et rigueur et qui savent où ils vont. Tout est fait pour sauver non seulement la filière coton mais également les vivriers. La preuve, les intrants subventionnés concernent aussi bien l’or blanc que les produits vivriers. Cette anticipation du gouvernement est devenue une pratique structurelle, historique puisque depuis plusieurs années, en mettant les engrais à la disposition des cotonculteurs avec l’appui de l’Association interprofession de coton (Aic), les producteurs de vivriers en reçoivent également systématiquement. C’est d’ailleurs cette stratégie qui explique les bonnes performances de l’agriculture béninoise, notamment en ce qui concerne la production de vivriers.
Abdourhamane Touré