Cotonou, la capitale économique du Bénin, a abrité hier mardi 18 juillet 2023, la 3ème réunion de coordination régionale. Organisée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (Iucn) avec le soutien de l’Union européenne, cette rencontre de 72 heures permettra de faire le diagnostic de la situation des aires protégées afin de trouver des solutions communes, efficaces et durables applicables par tous les pays membres pour une gestion pérenne des aires protégées en Afrique de l’ouest.
L’Union internationale pour la conservation de la nature (Iucn) est davantage engagée dans la protection des aires en Afrique de l’Ouest. C’est fort de cela qu’elle multiplie les initiatives. La tenue de la 3ème réunion de coordination régionale en est une pure illustration. Pendant trois jours, les participants à cette importante rencontre vont réfléchir de sorte à développer des stratégies efficaces pour une lutte efficace relative à cette problématique. « Nos aires protégées en Afrique de l’Ouest sont soumises à d’importantes menaces. Pire, le contexte actuel caractérisé par une imbrication de crises sécuritaire, humanitaire, économique et communautaire, compromet davantage nos efforts de conservation, voire fragilise l’existence même de ces territoires de conservation et de biodiversité qu’il renferme », a fait savoir Docteur Arsène Sanon, représentant la Directrice régionale de l’Iucn-Paco. Pour le Colonel Justin Dossou Azakpan, représentant le Directeur général des eaux, forêts et chasse du Bénin, les aires protégées risquent d’être affectées davantage si rien n’est fait. « Dans un contexte d’insécurité généralisée dans les pays du Sahel, les aires protégées risquent d’être encore plus affectées par les attaques des groupes armés non identifiés. Celles-ci aggraveront les causes actuelles de la perte de la diversité faunique que sont la discontinuité des interventions, l’absence de financement durable, l’insuffisance des capacités techniques et opérationnelles des acteurs de la conservation », a-t-il justifié. Pour finir, il a souhaité que le réseau favorise la mutualisation des expériences et connaissances sur les aires protégées pour une contribution substantielle à l’amélioration des politiques régionales, sectorielles et mener le plaidoyer en faveur des aires protégées et de la conservation de la biodiversité.