Louis-Philippe Houndégnon, ancien Directeur général de la Police nationale, a été placé sous mandat de dépôt le jeudi 14 novembre 2024, à l’issue de sa présentation devant le Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Il est poursuivi pour incitation à la rébellion et harcèlement par le biais de moyen électronique. L’ex-responsable des forces de sécurité est désormais détenu en prison en attendant son procès, prévu pour le 16 décembre 2024. Il est à rappeler que l’ancien Directeur général de la police nationale, Louis-Philippe Houndégnon, a été arrêté à son domicile dans la soirée du mercredi 13 novembre 2024 par des éléments de la Police républicaine. Son habitation, située près de l’hôpital de zone d’Abomey-Calavi, a été encerclée par un important dispositif sécuritaire. Selon des témoins, l’accès à la ruelle menant à sa résidence a été bloqué avant son interpellation. Cette opération fait suite à des informations relayées par son cabinet plus tôt dans la journée du mardi 12 novembre 2024, indiquant que des policiers se préparaient à intervenir. Connu pour ses critiques envers le régime de Patrice Talon, Louis-Philippe Houndégnon a réagi lors d’une émission diffusée par Beafrica dans la semaine. A cette occasion, il a manifesté sa disponibilité à se soumettre à la justice pour répondre de ses propos ou actes posés au cours de l’exercice de ses fonctions de Dgpn. « Je vais leur demander de me passer les menottes devant l’histoire. Je n’ai pas encore reçu d’informations officielles de mon service. Mais je sais qu’il y a une volonté de m’arrêter, et je dis que ce n’est pas en m’arrêtant qu’ils résoudront le problème… », a-t-il déclaré. L’ancien Dgpn, mis à la retraite d’office en janvier dernier, n’a opposé aucune résistance lors de son interpellation.
Léonce Adjévi