Les étudiants en master de l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest Unité universitaire de Cotonou (Ucao-Uuc) risquent de ne pas composer à l’examen national cette année. C’est le triste constat qui se dégage au niveau de cette université. Une situation qui selon nos investigations, serait imputable aux autorités de cette université en proie à des querelles de personnes.
C’est une situation fortement embarrassante que vivent depuis quelques semaines, les étudiants de l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest candidats à l’examen national de master. Depuis que ces apprenants ont appris l’invalidation de leurs dossiers de candidatures, fin juin 2023, ils sont plongés dans une consternation totale. Pour eux, les autorités de l’université seraient responsables de cette situation qui compromet dangereusement leur avenir. Ils reprochent à l’administration de n’avoir pas accompli les diligences nécessaires pour régulariser la situation de l’Université en dépit des injonctions du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique via la Direction générale de l’enseignement supérieur (Dges). Dans une correspondance en date du 17 juillet 2023, adressée à l’autorité ministérielle, les étudiants ont exposé que depuis le mois de mars 2023, la Dges a informé les responsables de l’Ucao, que certaines de leurs filières ne répondaient pas aux normes exigées, et que si les corrections ne sont pas portées dans le délai, leurs étudiants inscrits dans ces filières ne participeront pas aux examens nationaux. Curieusement, l’administration n’a daigné donner suite à l’alerte de la Dges ni informé les étudiants concernés, de cette défaillance. Ces derniers, de bonne foi, ont déféré aux formalités d’inscription liées à l’examen jusqu’à la clôture. Ce n’est qu’en fin juin dernier que les étudiants ont été informés sur la plateforme de l’invalidation de leurs dossiers.
Une légèreté imputable aux autorités
De nos investigations auprès d’un responsable de l’Ucao qui a requis l’anonymat, il ressort que ces allégations seraient fondées. Comme il fallait s’y attendre, la situation a farouchement fait monter le mercure dans le rang aussi bien des étudiants que des autorités de leur unité universitaire. A en croire notre source, des querelles de personnes seraient à l’origine de l’incurie dans laquelle se serait illustrée l’université. D’après la source, l’administration de l’Ucao-Uuc serait minée par des guerres de tranchée sur fond de sabotage et de jalousie. C’est cette situation qui serait à la base de l’éventuelle disqualification des étudiants qui appellent les autorités au secours.
La ministre Eléonore Yayi et le nonce apostolique pour sortir les étudiants de l’engrenage
Profondément désespérés par la situation, les étudiants en master de l’Ucao sont dans l’expectative. Ne sachant à quel saint se vouer, ils sollicitent l’indulgence de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Eléonore Yayi Ladékan, pour les sortir du bourbier dans lequel il se retrouvent par la faute de certaines autorités de l’Université. « Nous sommes offusqués et attristés d’entendre les responsables de l’Ucao nous dire d’aller nous préparer pour l’année prochaine quand sur la plateforme, nous avons rempli toutes les formalités et qu’il ne manque que le procès-verbal d’inspection pédagogique », peut-on lire dans la correspondance qu’ils ont adressée à la ministre Eléonore Yayi Ladékan le 17 juillet dernier tout en sollicitant son indulgence afin qu’il leur soit permis de composer aux examens nationaux à l’instar de leurs camarades des autres universités du pays. Même plaidoyer au nonce apostolique près le Togo et le Bénin qu’ils ont informé de la banalisation de la situation par les autorités universitaires et invité à prendre subséquemment ses responsabilités.
Abdourhamane Touré