Le secteur agricole connaît au Bénin une profonde mutation depuis l’arrivée au pouvoir du chef de l’Etat Patrice Talon en 2016. Des réformes significatives ont été engagées. Ces réformes n’épargnent aucun sous-secteur de l’agriculture. A l’heure du bilan, on peut se réjouir des performances et avancées notables réalisées pour le bonheur des acteurs de l’un des secteurs vitaux de l’économie béninoise.
Les transformations successives de la politique agricole du Bénin depuis 2016 ont engendré des performations dans toutes les filières agricoles. Ce qui se traduit par une augmentation des productions avec des plans de développement ambitieux. En ce qui concerne par exemple le maïs, le pays était à moins de 1,3 million de tonnes de maïs en 2016. Aujourd’hui, c’est 1,8 millions tonnes en 2023, soit une amélioration de 34%. Cette production suffit pour couvrir les besoins internes actuels qui sont de l’ordre de 1 million de tonnes. Donc, le maïs ne devrait pas coûter cher si une bonne partie de la production ne sort pas du pays. Le Soja était à 140.000 tonnes en 2016, plus de 422.000 tonnes en 2022, soit 3 fois le niveau d’avant, ce qui permet essentiellement d’alimenter les usines de transformation déjà installées à Glo-Djigbé et d’exporter l’excédent. Pour le riz, 204.000 tonnes de paddy avant 2016 pour 525.000 tonnes déjà en 2022, soit 2,5 fois le niveau avant 2016. Le coton était 269.000 tonnes en 2015. Depuis 2016, la production moyenne annuelle s’établit à 641.000 tonnes soit une multiplication par 2,5 fois pratiquement, avec un pic de 766.273 tonnes en 2021 faisant du Bénin depuis 2019 le premier producteur africain avec pour ambition d’atteindre 1 million de tonnes à court terme. La filière ananas a connu aussi une augmentation de sa production. Avant 2016, la production était de 244.000 tonnes. En 2022, elle a atteint 470.000 tonnes, soit un accroissement de 93% et l’autorité ministérielle promet mettre tout en œuvre pour atteindre 600.000 tonnes sous peu. Pareille pour la noix de cajou dont la production avant 2016 était d’environ 91.000 tonnes sans subvention pour les plants. Depuis 2016, la production est passée à 187.000 tonnes en 2023, avec un rendement accru de 34% et une production augmentée de 105%. Le gouvernement sous la férule du président Patrice Talon subventionne à hauteur de 500 Fcfa le prix d’achat de plant certifié qui est de 600 Fcfa. Il faut dire que le gouvernement béninois a pu réaliser grâce à l’apport de ses partenaires des investissements massifs de l’ordre de plusieurs milliards de francs Cfa, au cours du quinquennat 2016-2021 pour soutenir le développement du secteur agricole. Cette dynamique de performance est renforcée au cours de la mandature 2021-2026, ce qui se justifie par des investissements massifs dans le secteur. Ces investissements ont permis au gouvernement d’amorcer la modernisation de l’agriculture en vue d’accroître aussi bien ses rendements que sa contribution à la création de la richesse nationale et de l’emploi.
Modernisation de l’agriculture
La tendance haussière notée dans plusieurs sous-secteurs de l’agriculture au Bénin a été possible grâce à plusieurs facteurs dont la mécanisation agricole qui étend peu à peu ses tentacules. A cela, le ministre a ajouté les nombreuses subventions des engrais au titre de plusieurs campagnes agricoles, notamment celles de 2022-2023, 2023-2024, 20224-2025 et en raison de la conjoncture internationale qui rend les intrants trop chers et inaccessibles aux producteurs. Le gouvernement selon le ministre Gaston Dossouhoui, a mis 110 milliards Fcfa de subventions pour éviter à notre pays l’insécurité alimentaire. En ce qui est de l’aménagement hydro-agricole, le Bénin a enregistré de 2016 à 2023 plus de 25 milles hectares de terres agricoles aménagées. 66 communes sur les 77 ont été impactées. L’objectif à ce niveau est de voir 50000 hectares de terres agricoles aménagées. Pour renforcer les capacités de production des agriculteurs, le gouvernement leur a allégé la tâche en mettant en place le fonds national de développement agricole (Fnda) ce qui a permis des facilités pour le financement de 3000 projets pour plus de 19 milliards de Fcfa en fin 2023. L’autorité ministérielle annonce un accroissement du taux de mécanisation agricole. Dans les détails, 400.000 hectares de superficie ont été labourées avec pour perspectives d’atteindre les 800.000 hectares. 5000 kits de tracteurs subventionnés pour moitié prix avec la formation de 6.000 tractoristes et 300 mécaniciens. « Nous facilitons donc de plus en plus le travail agricole et faisons gagner du temps et de l’argent à nos agriculteurs. » a laissé entendre le ministre de l’agriculture, pour qui l’ambition est de portée à 30% le taux de mécanisation avec 8000 kits d’ici à 2026.
Des avancées au niveau de la production halieutique et animale
La production halieutique du Bénin a dépassé de 2016 à 2020 les 70.000 tonnes, soit un taux d’accroissement de 79%. Cette production, à en croire les propos du ministre Gaston Dossouhoui a connu une nette amélioration et s’élève aujourd’hui à environ 75000 tonnes pour une couverture de 41%. Quant à la production animale, elle a connu entre 2016 et 2023 ; 53% de la production de viande, 8% du lait et 43% d’œufs de consommation avec 60% de couverture vaccinale pour le gros bétail. Il y a également la mise en place de plus 708.000 poussins d’un jour subventionnés à 50%. Il a ajouté à cela que plus de 5000 reproducteurs/parentaux subventionnés à 100% avec un taux de couverture de 35% des besoins.
Abdourhamane Touré