Les travaux du séminaire sur le fonctionnement de la Haute Cour de Justice du Bénin se sont achevés le jeudi 31 octobre 2024 à Grand-Popo. Portée sur le thème : « La fonction juridictionnelle de la Haute cour de justice en débats », cette rencontre de quatre jours, a permis au collège des juges de la Hcj et d’autres acteurs du monde judiciaire, de faire des réflexions de qualité sur le fonctionnement de l’institution.
« A l’arrivée, pendant que nous nous apprêtons à clore ce séminaire, sérénité, détermination, satisfaction et joie sont les sentiments qui m’animent ». Ces mots de la présidente de la Haute cour de justice résonnent profondément et évoquent un sentiment de confiance et d’espoir face aux défis qui attendent l’institution qui est en charge de juger les actes de haute trahison et autres infractions graves commises par les ministres et le président de la République. Ce séminaire semble avoir été une occasion précieuse pour le collège des juges et autres acteurs du monde judiciaire, de débattre et d’approfondir les questions liées au fonctionnement de la Haute cour de justice. En effet, pendant quatre jours, les participants ont suivi plusieurs communications suivies de débats. On peut citer entre autres : « Les futurs possibles de la Haute cour de justice », « Les droits de la défense devant la Haute cour de justice », « Les prérogatives administratives et juridictionnelles du président de la Haute cour de justice», « Orientations sur les dispositions nouvelles ». Les discussions intenses et parfois houleuses lors de ce séminaire ont montré que les participants étaient profondément engagés. Les enseignements tirés de ces travaux pourront sans doute aider à améliorer le fonctionnement et l’efficacité de cette institution clé. Pour Dandi Gnamou, présidente de la Haute cour de justice, une lueur d’espoir permet d’entrevoir une activation possible de la fonction juridictionnelle de la Haute cour de justice, car les travaux de ce séminaire ont grossi les traits de la singularité de la mission et de la complexité de la tâche. « Nous sommes des juges particuliers, mais nous sommes liés par l’obligation de répondre à tout justiciable qui nous saisit en tant que juridiction, pour donner une réponse juridictionnelle à sa question. Car, une juridiction n’existe que lorsqu’elle rend des décisions. « Nous avons l’obligation d’exister concrètement », a laissé entendre la présidente de la Haute cour de justice. Elle a témoigné sa profonde reconnaissance et sa gratitude infinie aux participants pour la qualité remarquable des travaux. Les principales conclusions permettent d’espérer la tenue d’audiences juridictionnelles, pour donner suite de droit aux plaintes dont elle est saisie.
Abdourhamane Touré