Paul-Marie Houessou, théoricien de la gouvernance d’État, fustige l’attitude des députés du parti « Les démocrates », qui a consisté à quitter l’hémicycle le 16 février lors de la plénière de mise en place des commissions permanentes du Parlement. Il l’a fait savoir ce dimanche 5 mars 2023 sur l’émission « Cartes sur table » de la radio Océan Fm.
Paul Marie Houessou, théoricien de la gouvernance d’Etat, n’est pas d’avis avec les députés du parti « Les démocrates », qui ont quitter l’hémicycle le 16 février lors de la plénière de mise en place des commissions permanentes du Parlement. Il a opiné sur le sujet ce dimanche 5 mars 2023 sur l’émission « Cartes sur table » de Océan Fm. Selon ses dires, il ne faut pas claquer la porte parce que n’ayant obtenu la présidence d’aucune commission au Parlement, mais plutôt rester au Parlement et montrer à la face du monde que le parti d’en face fait preuve d’excès. « La forme choisi qui est de sortir du Parlement, je pense qu’il ne faut pas le faire. Je pense qu’il faut rester à l’intérieur de l’hémicycle et marquer la majorité par les culottes, montrer à chaque fois là où la majorité exagère parce que après tout ce sont les électeurs qui décident. Si les électeurs ont vraiment décidé que c’est la majorité qui est là, c’est votre présence (minorité) là et en mettant à nu les excès qu’ils s’autorisent que les électeurs vont se dire que ceux-ci ne sont pas sérieux. Je suis d’accord qu’ils protestent à l’intérieur du Parlement, je suis d’accord qu’ils déposent toutes les motions à l’intérieur du Parlement, mais ne jamais sortir du parlement. Ce n’est pas une bonne option de sortir du Parlement. A aucun moment, il ne faut laisser une seule minute à la majorité d’être au Parlement seul », a-t-il expliqué.
Jouer plutôt le jeu de la communication politique
Pour finir, l’invité de la fréquence des défis pense qu’il s’agit plutôt de jouer au jeu de la communication politique qui consiste à mettre en lumière vos forces, d’évaluer les forces de l’autre, mettre en lumière les faiblesses de l’autre et dévaluer votre propre faiblesse. « Il s’agit ici de jouer au jeu de la communication politique qui s’appuie sur quatre éléments (mettre en lumière vos forces, évaluer les forces de l’autre, mettre en lumière les faiblesses de l’autre et évaluer vos propres faiblesses). C’est de ça qu’il s’agit. C’est à ce jeu-là qu’il faut jouer constamment. Il faut savoir qu’à tout moment où j’agis, je dois avoir l’électeur dans mon viseur et dire que de ma position, je dois affaiblir les forces de l’autre, je dois évaluer les forces de l’autre(… ). A partir du moment où vous exposez la majorité comme une majorité qui veut vous écraser, vous voyez que la sympathie de l’humain va vers celui qui est faible naturellement. Donc, il faut vraiment jouer avec la communication politique. Il faut donc ne pas donner dans le sens d’être extrémiste, sinon moi je claque la porte. Il faut jouer le jeu politique avec toutes les données de communication politique qu’il faut, parce qu’après tout c’est le peuple qui décide. Il n’y a que trois ans pour faire ce Parlement-là, et sur ces trois ans, le peuple votera et jugera demain… », a-t-il conclu.