L’ex-Directeur des affaires financières (Daf) et l’assistant de la Personne responsable des marchés publics (Prmp) de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) sont dans de beaux draps. En détention préventive depuis le mois de novembre 2023, les deux cadres de l’institution en charge de la régulation des médias au Bénin ont été condamnés hier lundi 10 juin 2024, par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) à sept ans de prison ferme et à 28 millions de francs Cfa d’amendes chacun. Dans son verdict, le juge a, primo, disqualifié les faits d’abus de fonction pour les deux cadres de la Haac et secundo les a requalifiés en abus de fonction et blanchiment de capitaux. En outre, la Cour a condamné toutes les personnes reconnues coupables des faits mis à leur charge à payer solidairement dix millions de francs Cfa pour toute cause de préjudices causés à la victime dans le dossier. Dans sa décision, le juge de la chambre correctionnelle a aussi ordonné la confiscation de certaines parcelles et biens appartenant aux personnes reconnues coupables. Deux personnes poursuivies sans mandat de dépôt dans ce dossier sont relaxées. L’une a été relaxée au bénéfice du doute et l’autre bénéficie d’une relaxe pure et simple selon les informations fournies par le site « Libre express ». Il faut rappeler que c’est une affaire de pots de vin qui a conduit à la condamnation des deux anciens cadres de la Haac. En effet, dans une plainte déposée à la Brigade économique et financière (Bef), un responsable d’entreprise qui était un ancien fonctionnaire de la Haac s’est plaint d’avoir fait l’objet de chantage et de corruption de la part des deux détenus. Cela, dans le cadre de l’attribution de deux marchés publics à son entreprise par l’institution présidée par Rémi Prosper Moretti.
Mohamed Yasser Amoussa (Coll)