Coach « Capello » est banni à vie de toute activité liée au football par la Fédération internationale de football association (Fifa). De son vrai nom Patrick Assoumou Eyi, ancien entraîneur de la sélection nationale U17 du Gabon, «Capello» essuie les conséquences des faits d’abus sexuels répétés sur de jeunes joueurs, dont il est accusé par des victimes dont la plupart étaient mineurs au moment des faits, entre 2006 et 2021.
Rappelant les faits, Sports News Africa indique que « les allégations contre Eyi ont été révélées en décembre 2021, lorsqu’une vaste enquête menée par le journaliste Romain Molina et publiée dans « The Guardian » a mis en lumière des abus sexuels présumés sur des mineurs dans le football gabonais. Selon cette enquête, Patrick Assoumou Eyi aurait abusé de nombreux jeunes joueurs depuis le début des années 90. Selon la même source, en réponse à ces révélations, la Fédération gabonaise de football (FeGaFoot) a suspendu le technicien de ses fonctions le 17 décembre 2021. La Fifa a ensuite étendu cette suspension au niveau mondial et a ouvert une enquête approfondie sur les allégations. En mai 2022, la Commission d’éthique indépendante de la Fifa a élargi son enquête à d’autres officiels gabonais, notamment Serge Ahmed Mombo, président de la Ligue de football de l’Estuaire, ainsi que les entraîneurs Triphel Mabicka et Orphée Mickala, tous accusés d’abus sexuels sur des mineurs. Une enquête qui est allée jusqu’à éclabousser Pierre-Alain Mounguengui, président de la FeGaFoot, qui est passé par la case prison ».
Une lourde sanction
Concluant que Patrick Assoumou Eyi « a enfreint l’article 24 (Protection de l’intégrité physique et mentale) et l’article 26 (Abus de position) du Code d’éthique de la Fifa », la chambre de jugement le sanctionne d’une interdiction à vie de toute activité liée au football (administrative, sportive ou autre) aux niveaux national et international. « Capello » doit également payer une amende de 1 million de francs suisse.